Wild Cards, c'est demander à George R.R. Martin, l'auteur de la saga et série à succès Game Of Thrones, de prendre la maîtrise d'ouvrage d'une anthologie originale.
On appréciera l'univers issu des parties de jeux de rôle de GRRM et sa clique d'auteurs. Car c'est dans les aventures ludiques de ces personnes qu'est né l'univers de Wild Cards. Et l'on sent cette pâte dans la personnalité de chacun des personnages suivi au cours du livre.
Quoi que légèrement déstabilisant au début du livre, le changement constant de point de vue, et donc d'histoire, est au final la force de ce premier tome.
On y découvre les 40 années faisant suite à l'épidémie Wild Cards, un virus extraterrestre qui modifie totalement le code génétique des personnes qu'elle touche. Pourquoi faire "Wild Cards" ? Car être touché par le virus, c'est un peu tirer au sort parmi un paquet de cartes. On peut tirer un As, et gagner au change, devenir une sorte de super-héros, ou alors tirer un Joker, et avoir la malchance de devenir un monstre.
J'avoue n'avoir pas trop compris pourquoi le Joker se voit attributer la connotation négative. Mais c'est ainsi et on finit par l'accepter.
Ce livre est à mettre dans toutes les mains des personnes souhaitant lire des nouvelles liées les unes aux autres, dans un univers vaste, qui est construit au fur et à mesure de l'oeuvre.
Et quelle joie que de retrouver certains personnages d'une nouvelle à l'autre, et de réaliser que l'on a déjà pu suivre leurs aventures. C'est peut-être ce qui m'a le plus séduit. Un gros coup de coeur pour le personnage du Dormeur, Croyd Cranson.
Bonne lecture à tous !