Ah les zombies... Après m'être fait les dents sur bon nombre d'oeuvres traitant du sujet, j'ai découvert le fameux ouvrage sur le tard...
J'ai plutôt aimé le livre. Mais celui-ci est déroutant par rapport à la littérature classique.
Le style de narration y est pour beaucoup : l'intégralité du livre est en fait une série de notes d'interview des protagonistes engagés dans un conflit mondial.
J'ai beaucoup aimé ce style. Chaque chapitre correspond à une interview avec un protagoniste différent, et les interviews s'enchainent dans un ordre chronologique, en commençant par le patient 0, l'extension et la montée des Z et finalement leur chute.
Contre pied de cette technique narrative, ne vous attendez pas à une chute imprévue ! La 4ème de couverture vous l'annonce : les notes sont retranscrites après la guerre. On connaît donc l'issue du conflit et du scénario rien qu'à la lecture du résumé !
Reste que tout le sel de l'histoire est de savoir comment se sont passées les choses pendant le conflit. Et surtout, comment les choses ont empiré.
La où de nombreuses œuvres nous présentent les protagonistes directement au coeur de l'action, sans expliquer comment les choses ont évolué, Brooks s'attache à nous faire comprendre, petit à petit, comment le monde est devenu un joyeux bazar ravagé par les Zacks...
Toutes les interviews ne sont pas de qualité égale, mais il est vrai que certains moments sont marquants. Autant je m'étais ennuyé en lisant le "guide de survie en territoire zombie", en trouvant le style d'écriture de Brooks pas vraiment inspiré, autant j'ai adoré le style qu'il emploie dans ce roman.
Du très bon avec cette histoire sur fond de guerre des zombies. Si il est dommage qu'on ne puisse s'attacher aux protagonistes à cause du style d'écriture, l'auteur fait monter la pression jusqu'à un paroxysme. Bien que le final soit connu, c'est plutôt la manière d'y arriver qui importe ici. Des moments dantesques ou dramatiques qui vous marqueront, et qui vous donneront envie de le relire...
Voire de regarder le film éponyme. Et rigoler. Et se dire que le bouquin est quand même beaucoup mieux.