Quand un titre se fait trompeur...
Je ne sais pas si c'est très intelligent de résumer une critique dans son titre, mais autant aller droit au but. Je vais vous parler de ma dernière déception littéraire, qui m'a fait sortir de mes gonds tout seuls devant mon bouquin et qui, je dois l'avouer, m'a sérieusement donné envie d'aller baffer l'éditeur Milady. Pourtant habitué à des parutions sympathiques et originales, Milady m'avait déjà fort déçu avec le Flash Forward en bouquin qui arrivait à être plus mauvais que la série (ou plutôt ce qu'elle est devenue après les trois excellents premiers épisodes). Ici, on vous ressert du David Wellington, le mec qui a fait craquer les midinettes avec sa trilogie Vampire Story.
Cette fois-ci, c'est de sa première publication de blogueur dont il est question avec une autre trilogie, celle nommée Zombie Story. Le premier épisode se nomme Monster Island et déjà, on nous arnaque : en France, on nous a renommé ça Zombie Island juste pour faire une "belle" couverture. Le problème est que malheureusement, le livre ne traite pas seulement de zombies, mais bel et bien d'autres créatures dont je tairais le nom pour ne pas spoiler ceux qui seraient en pleine lecture (on ne sait jamais). Néanmoins, Monster Island est bel et bien un meilleur titre, plus adéquat.
C'est l'histoire de Delkab, un agent des Nations Unies, qui se retrouve au seul endroit ou l'épidémie de morts-vivants n'a encore touché personne : en Somalie. Il y rencontre des femmes armées et se voit contraint de retourner aux États-Unis pour y trouver un des nombreux médicaments contre le Sida. En échange, la chef des lieux prendra soin de sa jeune fille, la seule famille qu'il reste à notre héros. En parallèle, on suit l'histoire de Gary, un ancien étudiant en médecine devenu zombie, mais qui est toutefois parvenu à garder son cerveau intact. Un zombie qui pense, voilà qui n'est pas commun ! Il pense pouvoir contrôler ses pulsions et ses envies, au grand dam des quelques survivants qui lui feront confiance. Tout cela se transformera en une énorme baston entre humains et zombies jusqu'à ce qu'une nouvelle "race" ennemie ou amie, tout dépend du point de vue, fasse son apparition. Eh oui, c'est assez ridicule au fond.
Complètement baroque, sympathiquement prétentieux, Zombie Island est un roman intéressant à parcourir, mais ponctué de grossièretés qui nous renverraient presque à un Conte de la Crypte un peu raté. Si de nombreux moments du livre sont réussis, telles que les nombreuses réactions de Gary face à sa non-mort, on ne peut s'empêcher certaines fois de trouver les idées de l'auteur beaucoup trop saugrenues pour être intéressantes. Les passages du héros en Somalie qui ouvrent l'oeuvre de Wellington sont franchement lourds et ne donnent pas envie de continuer.
On est pourtant récompensé ensuite par tous les voyages en ville qui sont bien rythmés et ponctués d'attaques intéressantes et de dialogues qui font mouche. Reste la psychologie de bas étage, de héros stéréotypés à outrance, qui empêche toute immersion.