L'histoire d'un futur hors-la-loi qui n'a pas ce qu'il faut pour satisfaire les besoins élémentaires manger, boire et se chauffer.
La chanson de 1957 fait écho à "la mauvaise réputation" (1952). Là, on ne parle plus des "braves gens" qui se détournent de celui dans le besoin. C'est la suite : on sait bien que les "braves gens" n'ont jamais tendu la main. Là, l'homme a fait l'irréparable et après avoir été expédié "à la Santé pour se refaire une honnêteté", ce sont les gens "bien-pensants" (*) qui,
"Furent d'avis que j'aurais dû
En bonne justice être pendu
À la lanterne et sur-le-champ"
Mais surprise, à la sortie de prison, alors que l'homme est couvert de honte et retourne au pays, pensant ne retrouver que les "gens bien intentionnés (qui lui) avaient fermé la porte au nez", voilà qu'on le reconnait et qu'on lui tient même des propos amicaux.
"Lors, j'ai vu qu'il restait encore
Du monde et du beau monde sur terre
Et j'ai pleuré, le cul par terre
Toutes les larmes de mon corps"
J'aime bien cette chanson avec tous les détournements de vocabulaire (les chats fourrés), les modifications ironiques des expressions toutes faites (le vin dans l'eau, la Santé).
Une chanson touchante sur une agréable mélodie un peu tournée façon valse musette.
Une chanson humaniste puisque tant qu'il existe quelqu'un capable de tendre la main à celui qui est à terre, on peut toujours espérer.
(*) au sens du Larousse.
https://www.youtube.com/watch?v=0JrCe4WMOmc