Je glande avec mes vrais-faux copains qui jouent aux dealers dans un skatepark de L.A. On est trop des oufs-malades, on fume des joints en faisant rimer "rampe" avec "rents-pa" et "stone" avec "Stone". En plus c'est de l'herbe d'Amsterdam qu'on fume, de la white widow même, je m'y connais t'as vu, normal j'ai des copains skater-dealer à L.A.
Je crache entre mes dents, ça montre bien que je contrôle ma vie tout seul. Je fais croire que je me fous de ce que les gens peuvent penser de moi juste avant de me recoiffer, comme quand j'avais 14 ans. Ça me rapproche de mes fans.
Vu que j'ai passé ma journée à glander dans un skatepark (à L.A), à la fin je sais plus trop quoi raconter (on a trop fumé de weed aussi), du coup je montre les bijoux en or de mes vrais-faux copains (ils sont dealers) et je répète tous les mots du dernier couplet deux fois.
Nekfeu est le Christophe Mae du rap : on jette un oeil parce qu'il est plutôt beau gosse et qu'il a l'air sympa, puis, si on est pas trop regardant, on reste parce qu'en aimant l'une de ses chansons on aimera toutes les autres, déclinaisons fades infinies surproduites par Universal. Rien n'est choquant ni drôle ni subversif, rien n'est sincère ni introspectif. Mais attention, il n'oublie pas de remplir le cahier des charges en plaçant dans chaque chanson : une punchline miso, deux trois insultes et une poignée d'attitudes gangsta, pour la streetcred.
C'est important la streetcred, surtout si on veut aller fumer de la weed avec des skater-dealers de L.A.