http://youtu.be/m0VIIOBZRnk

J'ai mal à mon amitié. Tellement mal mon pote. Mal à cette confiance que tu donnes aveuglément. Ce cadeau qu'on s'était fait pour la vie. Au moins. J'ai tellement mal. Me voir, à nouveau, écartelé par le jet de venin de cette raclure de Zeubi, calomnié, injurié, éclaboussé par sa bile.

Blessé cousin je dois bien l'avouer.

Un peu comme ces cocus pensant qu'en votant pour un Hollandais on allait arrêter de leur faire l'usine à chocolat. C'est mal connaître le batave.

Je me suis trompé sur toi Ordure ! Ce coup de poignard dans mon dos, ce dos qui surplombe ces deux noisettes que sont mes fesses. Plates comme un truc pas plat. Et qui t'emmerdent !

En plus, prendre pour témoin MrsChan. Alors qu'elle ne reconnaîtrait pas sa main si on lui enlevait ses lunettes c'est faire preuve d'un soupçon de légèreté. Légèreté qui ne te ressemble pas au vu des immondices qui sortent de ce truc qui coule de ta plume qu'à l'occasion tu pourrais te carrer dans le c...


Mais non. Très peu pour moi. Je ne suis pas comme ça. Malgré les dénégations de mon père (mais faut pas le croire, c'est parce qu'il est attaché), moi, j'ai un cœur.

Alors, je t'avoue, j'ai hésité. Faire profil bas, ne pas alimenter le feu que ce sauvage attise de sa verve purulente. Passer l'éponge, faire comme si de rien. Le mépris ? Mieux : la retraite !

La perspective de me retirer dans un monastère à flanc de colline. Loin de la civilisation, m'habillant d'une robe de bure 100% coton. Qui me tiendrait chaud l'hiver et qui tempérerait la chaleur de l'été. Honorant mon vœu de silence en bichonnant cette vigne qui donnerait ce raisin gorgé de soleil, d'amour et de travail bien fait. Ces grains que j'écraserais sous mes pieds préalablement salis en pensant à toi, récoltant ce jus. J'en ferais des tonneaux à ton attention, pour qu'on reparte, toi et moi sur de nouvelles bases. Des tonneaux, moitié-rosé rêche comme semble l'être cette bouride de seiche dont tu nous rabat les oreilles depuis presque un an.

Et moitié pipi. Pour donner du goût.

Mais non. Je reste Ordure.

Tu m'as déclaré la guerre alors que je t'ai ouvert mes bras. Tu as choisi de traîner mon nom dans la boue, de colporter des rumeurs tellement folles sur mon tarma qu'elles n'ont aucun crédit. Pour personne de sensée. Avec ses lunettes je veux dire.

Et je pense, nostalgique et l’œil soudain un peu humide car contrairement à toi, un palpitant cogne contre ma poitrine, à ce jour d'été, quand timide et pourtant déjà moustachu, tu es venu gratter à mon huis. Tu me dérangeais mais j'ai pris quand même de mon précieux temps pour papoter avec toi, jeune fou.

Tu étais mielleux comme un makroudh. À coups de « Môssieur VanCleef comment que j'vous kiffe », de « Môssieur VanCleef ? Vous êtes tellement beau ! ».

La gerbe !

Tu avais tout de suite vu que la seule clé pour ouvrir ma porte était la flatterie. Pertinente Ordure.

Maintenant tu veux tuer le père ! Persifleuse Ordure.

Mais tu vas pleurer des larmes de caca.

Ça picote un peu mais je sais que tu aimes avoir mal.
DjeeVanCleef
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le 5 mars 2014

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