C'est sous ce titre que le guitariste Blind Willie Johnson a créé cette chanson en 1927 qui est du Gospel Blues.
De nombreux chanteurs ou groupes musicaux se sont emparés de cette chanson en adaptant les paroles à leur propre contexte comme Nina Simone ou Led Zeppelin ou Grateful Dead pour ne citer que ce que je connais.
À l'origine, dans le chant Gospel "Nobody's fault but mine", Willie Johnson s'appuie sur son état de cécité pour exprimer qu'il est de sa responsabilité de lire la Bible s'il ne veut pas être damné.
Nina Simone s'inspire de ce chant et le réinterprète avec une singulière résonnance autobiographique. En effet, sa mère, très pieuse, était une chanteuse de gospel et une prédicatrice. Elle nourrissait de grandes ambitions pour sa fille surdouée et voulait en faire une pianiste concertiste "classique". Lorsque Nina Simone, dont le vrai nom est Eunice K Wayman, échoue à intégrer une prestigieuse école, elle se tourne vers le jazz et elle le fait incognito et à l'insu de sa mère qui considérait le jazz comme une musique de sauvages. C'est alors qu'elle prend un pseudo et choisit le nom sous laquelle on la connait désormais.
I had a mother who could pray
If I die and my soul be lost
Nobody's fault but mine, yeah
…
I had a mother who could sing
If I die and my soul be lost
Nobody's fault but mine
Une façon d'assumer sa propre responsabilité dans les choix de vie de Nina Simone alors qu'elle aurait pu suivre la voie, peut-être plus sûre, de ses parents.
https://www.youtube.com/watch?v=waxI8k0Hgk0