Nous étions jeunes et larges d'épaules
Pourquoi j'aime cette chanson, je ne sais pas. Je ne sais pas où je l'ai entendu en premier, en réalité. Je ne sais plus si je la connaissais. Elle m'a cueillie au creux de l'estomac une nuit, comme ça, comme un rêve, elle a déposé des embruns tout contre mes lèvres et a plissé ma peau jusqu'à ce qu'elle se ride, qu'elle se fane. Le lendemain, il fallait que je retrouve le titre, et je l'ai retrouvé.
Alors voilà. La voix de Bernard Lavilliers est très chouette bien sur et va parfaitement bien avec le rythme - rythme que j'adore, sans pouvoir le justifier - et puis je crois qu'il y a de la mélancolie dans tout ça, de ces choses que je n'ai pas connues, des rires dans les campagnes ou sur la mer, de nos mains qui étreignent les arbres ou les mâts, de nos pieds sur le ciel ou sur la mer. Une bonne mélancolie comme on en fabrique plus aujourd'hui, mais qui mérite de nous en montrer plus, peut-être.
Un voyage.