La chanson est sortie en 1976 mais se réfère aux années 1962-65, dates du Concile Vatican II dont une des décisions fut l'abandon de la messe dominicale en latin dans un objectif d'ouverture ou de clarté.
Brassens, pas croyant pour deux sous et ne mettant guère les pieds à la messe (sauf quand il pleut), ironise sur les débats sans fin – qui perdurent encore aujourd'hui – entre ceux qui regrettent cet abandon ou au contraire ceux qui s'en félicitent.
Au-delà du texte de Brassens qui, je le reconnais, est très irrévérencieux pour ce qui concerne les gens d'Église (les calotins …), il y a quelque chose d'assez curieux. C'est que le texte de la chanson finit par être suffisamment ambigu puisque des tas de gens restent persuadés que, dans cette chanson, Brassens critique cette décision pontificale au point de faire partie de ces traditionalistes favorables au maintien de la messe en latin … (Si même Brassens le dit, alors …)
Ils ne savent pas ce qu'ils perdent
Tous ces fichus calotins …
… Plus de mystère magique
Le rite qui nous envoûte
S'avère alors anodin.
Tout ceci fait partie de l'argumentaire des défenseurs du retour du latin. De mon point de vue, Brassens s'appuie sur ces constats pour ironiser et se féliciter de la perte de puissance qu'il peut en résulter pour l'Église catholique ainsi que de la perte de fidèles. Certainement pas pour défendre le point de vue de ces catholiques traditionnalistes.
https://www.youtube.com/watch?v=4jfs7gvrRY4