Critique rédigée dans le cadre de l'épreuve histoire des arts session 2015-2016
Biographie de l'auteur :
Krzysztof Penderecki est un compositeur polonais né à Debica en 1933. Il a commencé à faire ses études au conservatoire de Cracovie avant d'y enseigner et en devenir le directeur en 1972. Il remporte le premier prix du concours de composition à Varsovie en 1959. Il a crée une centaine d'oeuvres, allant de la musique vocale à la musique orchestrale. Il remporte le prix de l'UNESCO (Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture) en 1961 pour la thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima. C'est l'unes de ses oeuvres les plus connues avec La Passion selon saint Luc, Dies Irae (qui rend cette fois-ci hommage aux victimes d'Auschwitz), Requiem polonais et Les Sept Portes de Jérusalem.
L'oeuvre :
Thrène à la mémoire des victimes d'Hiroshima est une composition musicale de 1960 du polonais Krzysztof Penderecki, pour 52 instruments à cordes. Il devait s'appeler à l'origine 8'37, durée de l'attaque.
Description :
Dans cette musique, on n'entend aucune mélodie. Tout ceux qui l'écoutent ne peuvent pas ne pas se sentir angoissé. Penderecki met tous ceux qui l'écoute mal à l'aise grâce à l'atmosphère, aux climats et aux différents jeux de cordes. C'est certainement ce qu'ont ressenti les japonais lors de l'attaque.
Contexte historique :
Avec cette oeuvre, Penderecki rend hommage aux victimes de la bombe atomique d'Hiroshima, envoyée le 6 août 1945, alors que la seconde guerre mondiale se termine le 8 mai 1945 en Europe. Un ultimatum avait été signifié au Japon au nom des Etats Unis, du Royaume-Uni et de la Chine lui sommant de se rendre sans condition. Le 29 juillet, le premier ministre japonais Kantara Suzuki déclare avoir ignorer cet avertissement. La première bombe est alors larguée sur Hiroshima le 6 août et le 9 sur Nagasaki. Elle fait 130 000 victimes.
Lien avec des oeuvres similaires :
La musique apparait dans les films Shining (1980) de Stanley Kubrick et Les Fils de l'homme (2006) d'Alfonso Cuaron. L'un est un film d'horreur et l'autre utilise la musique lors d'unes des dernières scènes du film. Dans une autre scène, un personnage dine devant la toile Guernica (1937) de Picasso, une autre oeuvre qui traite de la guerre civile (ici en Espagne). Parmi les autres oeuvres sur les bombardements atomique d'Hiroshima, il existe les films Pluie noire (1989) du japonais Shohei Immamura, Hiroshima mon amour (1959) d'Alain Resnais, ainsi que Les Maîtres de l'ombre (1989) de Roland Joffé. Il existe aussi des romans comme 1945 de Pierre Journoud ou le manga Gen d'Hiroshima.
Mon avis :
Je trouve que c'est la musique la plus sinistre que j'ai entendue. Penderecki parvient à rendre le caractère tragique et oppressant des évènements d'Hiroshima et Nagasaki. Sa musique s'adresse à nos sens, nos émotions, stimule notre imagination.