Tout ça pour ça ?
Bon. Il faut que je regarde Dark, visiblement, parce que tout le monde semble parler de cette série "qu'il aurait fallu regarder pour apprécier 1899" comme il se doit. Dans ce cas je ne vois pas tellement l'intérêt... Mais passons.
Que de longueurs, mais que de longueurs ! Il m'aura fallu 12 minutes, puis... 4 interminables épisodes avant de rentrer un peu dedans. Alors certes, si nous n'avions pas eu ces arrière-sous intrigues inutiles et ces centaines de questions qui (hélas) ne trouveront jamais de réponses, 1899 aurait pu être beaucoup plus digeste. Mais se taper des heures de lenteurs aux premiers épisodes, qui auraient pu être condensées en 1 ou 2, franchement, ça lasse vite. Concernant les acteurs, rien de bien foufou au catalogue, et franchement, pas cocorico pour la France, Yann Gael et Mathilde Ollivier nous livrent un jeu cabotin et à la limite de l'inaudible. Je ne sais combien de fois j'ai du me repasser un extrait tant ils mâchouillent leur texte. Dans une série multilingue, c'est tout de même un comble (et un peu la honte, surtout lorsque l'on arrive mieux à saisir certains mots de nos consoeurs et confrères danois et allemands de la série !).
Allez, pour ne pas cracher dans la soupe (parce qu'il y tout de même des choses à sauver), l'atmosphère sombre, brumeuse et intrigante est réussie. On se croirait presque dans un univers Lovecraftien. Les jeux d'Emily Beecham et d'Andreas Pietschmann sont tout à fait convaincants. Et un gros, gros plus pour la musique, d'une habileté irréprochable pour ce qui est d'un subtil mélange anachroniquement moderne.
Pour le reste (et la résolution d'un dixième de l'intrigue), belle déception générale. Un peu facile, même, dirais-je. Le dernier épisode s'assume sans vergogne comme une jetée de poudre aux yeux, Jantje Friese et Baran bo Odar nous prouvant ici qu'ils ne sont finalement pas allés très, très loin dans leur volonté d'écrire un scénario réellement intéressant ou surprenant.