Saison 1 (8/10) :
Révolution télévisuelle, « 24 heures chrono » est de ces séries qui auront marqué leur époque, brillant par leur concept profondément inventif. Qu'il est étonnant en effet de découvrir pour la première fois ce récit terriblement efficace, doté d'un sens de la narration et du suspense rarement vu. C'est que Joel Surnow et Robert Cochran ne se contentent pas d'une formidable idée, faisant tout pour rendre le plaisir et le frisson intense de la première à la dernière seconde, le tout à coup de rebondissements impressionnants et de situations habiles, l'attente entre chaque nouvel épisode s'avérant d'ailleurs particulièrement longue...
Après, c'est sûr que cette dimension très « lutte contre le terrorisme » pourra en gêner quelques-uns, mais le résultat est tellement passionnant que cela n'est en définitive qu'un détail au milieu des nombreuses sous-intrigues s'imbriquant impeccablement avec le fil narrateur, le tout porté par de solides performances d'acteurs et de personnages moins superficiels que l'on aurait pu craindre. Bref, si cette première saison n'est pas « parfaite », elle n'en reste pas moins un monument télévisé des années 2000, ce genre de séries auxquelles on devient accroc en un rien de temps. Passionnant.
Saison 2 (8/10) :
L'effet de surprise est évidemment passé, mais il est peu dire que cette deuxième saison n'en est pas moins un formidable moment. A l'instar du premier volet, ces nouvelles aventures de Jack Bauer nous prennent au tripes d'emblée pour ne plus jamais nous lâcher. Pourtant, cette histoire de bombe atomique à base de méchants terroristes ne fait pas toujours dans la dentelle, mais une fois encore Joel Surnow et Robert Cohran s'avèrent étonnamment créatifs pour nous offrir quelque chose d'assez démentiel, le tout à base de rebondissements toujours aussi spectaculaires et de personnages (négatifs notamment) plutôt réussis.
Les ficelles ont beau être parfois épaisses, il n'y a pas à dire : les américains sont les maîtres du divertissement quand ils s'en donnent la peine, et cette seconde saison de haut vol en est la meilleure preuve. Bref, du rythme trépidant au suspense quasi-insoutenable en passant par un montage à couper le souffle : décidément, « 24 heures chrono », c'est le pied !
Saison 3 (7/10) :
On connaît désormais la chanson, et pourtant c'est de nouveau avec joie que l'on découvre cette troisième saison d'une série phare des années 2000. Au programme (pour changer) : des terroristes, avec cette fois un virus forcément très très dangereux. Reste qu'une fois encore, il est difficile de faire la fine bouche tant on se laisse prendre une nouvelle fois devant l'efficacité implacable d'un récit toujours aussi dense, efficace voire parfois dantesque.
C'est que les deux créateurs n'ont une nouvelle fois pas lésiné sur les moyens, et si on peut trouver cela parfois « too much », cela n'en est pas moins très solide et souvent jubilatoire, à l'image de cet incroyable personnage qu'est Jack Bauer, digne des plus grands rôles d'Arnold Schwarzenegger et Bruce Willis. Pas de doute, on est définitivement accroc à cette démonstration de force, hautement spectaculaire et se regardant avec passion du début à la fin : pourvu que ça dure...
Saison 4 (7/10) :
La saison de trop ? Et bien toujours pas ! Pourtant, toujours des terroristes et même cette fois d'affreux chinois, mais on s'en moque tant on retrouve cet univers si particulier qui caractérise « 24 heures chrono », avec des personnages peut-être même plus développés, l'intrigue s'appuyant ici pas mal sur les relations houleuses entre Jack Bauer et les responsables de la CTU.
Cela n'en est pas moins toujours aussi bougrement efficace et plaisant, Joel Surnow et Robert Cochran ayant su renouveler comme il le fallait les personnages, sans oublier les rebondissements parfois invraisemblables mais salutaires, d'autant que le récit reste lui aussi incroyablement dynamique. Si bien que malgré (peut-être) un léger essoufflement pour la première fois, cette trépidante série continue à nous faire forte impression tout en nous procurant un plaisir intense : il n'y a pas tant que cela qui peuvent s'en vanter au bout de quatre saisons...
Saison 5 (6/10) :
Bon, c'est sur qu'au bout de la cinquième saison, l'effet de surprise est quelque peu passé et que le plaisir que l'on pouvait ressentir lors des premières, deuxièmes voire troisièmes saisons n'est plus authentique.
Néanmoins, il faut reconnaître qu'ils savent bien faire leur boulot les petits gars de « 24 heures chrono ». Car malgré un aspect de moins en moins subtil (bien que cela n'ait jamais été leur point fort) et quelques rebondissements parfois... Comment dirais-je... « étonnants », il faut bien avouer que ce rythme endiablé et percutant n'est vraiment pas pour nous déplaire, il n'est d'ailleurs pas si courant qu'une série nous donne vraiment envie de voir le prochain épisode pour pouvoir faire la fine bouche.
Bref, c'est de l'action pure (bien que les plus gentils pourront peut-être y voir une dénonciation de la corruption du pouvoir au plus haut sommet de l'Etat), mais ça a le mérite d'être de la bonne, réservant son lot d'adrénaline et de scènes trépidantes : allez, vous en reprendrez bien une petite louche?