3 % par Sunread26

Chronique complète :

Extrait :

Série brésilienne, diffusée sur Netflix, en quatre saisons (33 épisodes) qui se déroule dans un monde futuriste où le reste de l’humanité est séparée en deux. D’un côté le continent où se trouve la majorité de la population, vivant dans la pauvreté et la précarité ; de l’autre l’île, où seule une minorité vie, dans l’opulence en dirigeant tout le reste. Chaque année, les enfants ayant atteint un certain âge participent à une compétition, seuls 3% réussiront et pourront rejoindre l’île, le reste, sera condamnée au continent pour toujours…

TW : Nudité, Sexe, Violence physique/psychologique

Autant le dire tout de suite, cette série a ses hauts et ses bas, si j’ai adoré la première saison comme jamais, les autres saisons ne sont pas du même acabit. La première saison nous présente clairement cet univers ainsi que ses différents enjeux. C’est surtout une critique de la société actuelle, sans doute très proche de la vie au Brésil, où il y a les extrêmes riches et les extrêmes pauvres, avec quelques groupes « mafieux » au milieu. La seconde saison m’aura aussi globalement plu, la moins intéressante étant pour moi la troisième qui semble nous faire tourner en rond. La quatrième, qui vient conclure remonte un peu la pente, la fin est épique mais correspond bien aux différents personnages. La tragédie n’est pas loin, la mort non plus, les scénaristes n’ont pas peur d’éliminer leurs personnages, même s’ils s’avèrent importants. Beaucoup de thèmes sont évoqués au travers de cette série futuriste mais très réaliste. Il y a par exemple le deuil, le handicap, l’homosexualité, la parentalité, etc… Il faut savoir que pour rejoindre l’île, les 3% sélectionnés doivent accepter un vaccin, qui les rends ensuite stériles. Le but étant d’être « juste » jusqu’au bout, car aucun enfant ne doit naître sur l’île, chacun doit y mériter sa place. Les épreuves sont variées, d’abord un entretien pour trier le plus gros. Puis des épreuves stratégiques et physiques frôlant parfois la folie et la torture. Au final, pour moi, ceux qui réussissent sont surtout des psychopathes prêts à tout pour arriver à leur fin.

Cette mentalité se ressent d’ailleurs assez vite dès que l’on voit les passages sur l’île. Il n’y a pas de criminalité, mais c’est bien normal, ils vivent à un niveau de vie qui dépasse tout ce qu’ils ont connus, et pour la plupart, ils n’ont pas un travail épuisant. Ils en viennent même à oublier complètement d’où ils viennent et leur manque d’empathie avec les habitants du continent est effrayant. Cette sélection me fait penser un peu à ceux qui pensent à une espèce supérieure aux autres, notamment via la religion, c’est flippant et idiot. L’île a été créée dans le sang, et elle finira sans doute pareillement. Ce que je trouve dommage, c’est que la série se cantonne à cette région du globe. Il pourrait très bien y avoir des survivants ailleurs, avec aussi de la technologie, ça m’étonne que le monde entier soit réduit à une île et une cuvette sur le continent. En plus, cela aurait pu apporter un vent de fraîcheur à la série, qui au final, c’est contenté d’opposer encore et toujours l’île au continent. À certains moments j’avais bien l’impression que cela tournait en rond. Sans oublier que l’île se garde toutes les technologies pour elle, alors même que la population du continent évolue pour toujours très peu d’espace. Tout ça, dans l’unique but de leur donner envie de participer à leurs tests macabres et malsains. Les fondateurs, alias ceux qui ont fondé l’île, ne s’attendait pas à devoir envoyer leur propre fille sur le continent, et ils regretteront jusqu’au bout ce choix, car celui-ci aura de nombreuses conséquences.

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