Alors non ce n’est pas un biopic sur la vie de Xavier Niel, allias le petit cochon rose. C’est l’histoire de trois étudiants qui collaborent ensemble à l’aune des années 80 pour s’enrichir à peu de frais.
Ce qui est remarquable dans la série c’est les décors, les costumes, l’ambiance générale, la musique et tous les petits trucs qui font qu’on est bien en 1981 (téléphone, prise téléphonique, tapisserie, carrelage, bois à profusion, fac et administration en Formica, amphi enfumé, Simca 1000,… Et bien sûr le Minitel).
Une série bien faite sur le plan technique (format 4/3, pulls d’époques, coupe de cheveux et prénoms eighties).
Ce qui me dérange le plus ce sont les trois personnages principaux qui pour moi ne sont pas très bien écrit, ou du moins leurs réactions qui sont souvent hors de propos ou ou exagérées ("""Étranglement sans conséquence, demander au proxénète de tabasser son père,...""") et un peu contradictoire avec leurs personnalités déjà un peu caricaturales. Par contre les personnages secondaires sont supers (la mère, le père, la sœur et Vanessa Guide,...)
La démarche principale de cette mini-série d’OCS et de faire un zoom sur le début des années 80 et l’apparition du Minitel et de ses messageries instantanées et leurs conséquences (les prémices de Tinder et Youporn). La naissance du 3615 ULLA, 3615 ANNU et tous les autres est très bien décrite surtout la partie usurpation de commission paritaire et le fait que ce soit principalement des mecs qui « tchattent », dans cette mini série qui manque pas de piquant dans plusieurs de ses épisodes surtout au début et qui se tourne de plus en plus vers un melo–drame un petit peu trop simpliste mais fait une belle ouverture à la fin de saison ("""N’est-ce pas Serge July?""") pour une saison 2.
J’étais un peu trop jeune pour comprendre ce qu’était réellement toutes ses affiches de femmes légèrement vêtues qui étaient placardées partout dans nos villes, villages et bord de route, mais la France des années 80 est plutôt bien représentée.
On est quand même surpris à plusieurs moments des tournures de la série et de la libre entreprise prônée par cette « jeunesse de Gauche » de 1981, pleine de libéralisme et débordante de capitalisme. Sans oublier pratiquement tous les journaux qui se sont gavés comme des « petits cochons» avec le flot de tunes que les messageries instantanées leurs rapporteraient.