Des années après que sa famille ait été décimée lors de luttes de pouvoirs au sein de la "Famille", Avilio revient dans sa ville natale, avec la ferme intention de se venger et dans sa poche, une lettre d'un "ami" lui indiquant le nom des meurtriers. Avilio va alors entreprendre de s'intégrer dans la "Famille", en essayant par tous les moyens d'atteindre ses sommets...
"91 days" est un anime assez original de par son cadre spatio-temporel, celui de l'Amérique de la Prohibition, qui, bien que l'action se déroule dans une ville fictive, est superbement retranscrite grâce à des décors, des costumes, des voitures et des objets très proches de ce qui pouvait se faire à l'époque. De plus, l'ambiance est très réussie, rappelant beaucoup ce qu'on peut trouver du côté du cinéma hollywoodien et de films comme "Il était une fois en Amérique" ou "Le Parrain", auquels l'anime fait d'ailleurs plusieurs fois clairement référence. Il arrive de plus à s'approprier talentueusement les différents codes du genre pour livrer un drame mafieux de très bonne facture.
Les musiques, extrêmement bien faites, participent elles aussi à cette ambiance. En effet, leur inspiration des travaux de Nino Rota et de Ennio Morricone est évidente, mais elles arrivent à faire quelque chose de nouveau et d'excellent, alternant les langoureuses ballades italiennes et les morceaux de flûtes avec des morceaux très jazzy ou au contraires plus énervés. Toutes ces musiques accompagnent parfaitement l'action (au sens large du terme "action").
L'Opening et l'ending sont excellents, tous deux très mélancoliques. De plus, l'opening, qui semble au premier être constitué de scènes de l'anime, est en réalité en partie composé des scènes qui ne seront pas vues par la suite et qui n'ont pour but que de retranscrire la violence du contexte.
Les personnages sont justes excellents, les importants étant écrits avec une grande finesse, ce qui permet d'éviter toute trace de manichéisme. En effet, tous sont présentés comme extrêmement humains et parfois guidés par des intentions non moins honorables (ou tout du moins, non moins compréhensibles) que celles d'Avilio, qui semble bien souvent n'être qu'un être froid et calculateur, pantin guidé par la vengeance qui lui donne une raison de vivre. Cependant, même lui recèle plus de finesses qu'on pourrait le croire. Ainsi, si l'on suit le personnage en quête de vengeance, on redoute que celle-ci s'accomplisse.
Comme dit précédemment, les designs sont extrêmement bien faits, mais l'anime est de plus très beau, avec un trait très fins, une animation très bonne et un jeu de couleur servant très bien l'ambiance.
Au final, très clairement l'un des meilleurs anime de 2016, si ce n'est le meilleur anime original de l'année.