Erased nous raconte l’histoire de Satoru un magaka raté et un eu aigri qui approche de la trentaine. Il a pourtant un don extraordinaire, la capacité de remonter le temps de quelques minutes lorsqu’un accident mortel va survenir.
Malheureusement il ne contrôle pas vraiment se pouvoir qui, lors d’un drame particulier, va s’emballer et le ramener près de vingt en arrière, dans sa ville natale ou un tueur d'enfants sévissait.
Ne sachant pas si ce voyage temporel et irréversible ou non, Satoru va se mettre en quête du tueur et tenter de sauver ses camarades de classes, tout en vivant une seconde enfance.
Tel est le speech de départ de ce manga et animée à succès.
Erased possède de nombreuses qualités, la 1ère étant de rendre crédible le retour en enfance de Satoru. Celui-ci pense et agit effectivement comme un adulte prisonnier du corps d'un enfant, certaines de ses réactions intrigue donc ses camarades de classe. Cela sera la source de nombreux quiproquos et de quelques gags. Mais l'histoire reste avant tout sérieuse, se concentrant sur la traque d'un tueur et la découverte par des enfants de toutes les horreurs dont est capable l'homme.
En cela l’animé ressemble beaucoup à Stranger Things la première saison, avec des enfants au cœur de l’intrigue confrontés à l’horreur et des adultes quasi absent.
Les personnages, essentiellement des camarades de classe de Satoru, sont tous très attachants et une fois dans l'action on se met à craindre pour leur vie.
Un problème vient cependant ternir l'ensemble, effectivement Erased est un bien meilleur slice of Life fantastique qu'une histoire policière. La partie enquête et intrigue est en fait plutôt bien mené mais souffre d'un énorme handicap, il n'y a tout simplement pas assez de suspects pour faire durer l'intrigue et le suspense !
Cela peut paraître tout bête mais sans une assez vaste gamme de suspect il est difficile ne pas deviner extrêmement tôt qui est réellement le tueur. Il n'y pas assez d'adultes dans l'intrigue pour faire durer le doute, ceux-ci sont en effet extrêmement peu nombreux, parents et professeurs étant le plus souvent évoqués hors champ. Une simple déduction suffit à deviner qui est le tueur plusieurs épisodes avant les personnages, mais pas grâce à des indices subtilement dissimulés, juste en éliminant par déduction les rares suspects et en partant du principe que le méchant est forcément un personnage que l’on a vu.
Cela gâche entre autres la tension lors de la scène où l'assassin se dévoile au personnage principal. La révélation tombe à l'eau car elle n'en est pas une pour le spectateur, uniquement pour Satoru.
C’est vraiment bête car pour pallier à ce problème il aurait simplement fallu la présence de quelques professeurs, gardiens ou vigiles de plus, histoire de dissimuler plus longtemps le coupable.
En dehors de cela Erased est un sans-faute, ce qui rend ce problème d'autant plus frustrant. Mais on ne va pas bouder son plaisir Erased reste un excellent animé qui vaut le coup d’œil même si je le noterai en fonction de ce que je considère comme un gros défaut.