Simple et Emouvant

A découper suivant les pointillés raconte l'histoire de Zéro, un M. Tout le monde des années 80 qui nous confie ses doutes, certes personnels, mais qui ont une portée universelle.

La réalisation est aux petits oignons et m'a d'emblée conquis. Cela même si je n'étais pas vraiment fan de l'humour : pas assez caustique, pas assez impulsif à mon goût. La série tente parfois maladroitement de paraître subversive dans son discours mais reste bien trop bienveillante et mainstream pour nous étonner. L’œuvre a tout de même le bon goût de transpirer l’honnêteté à plein tubes et m'aura plus tenu en haleine pour son histoire simple qui me parle. une histoire qui parlera à nous tous en fait. Le doublage monovoix donne certes une personnalité à la série, mais je ne suis pas totalement convaincu. En effet, il n'y a nul besoin de cet effet de style pour comprendre que les propos sont déformés par le prisme de Zero. Il le déclare d'ailleurs lui même.

Zero, un mec lambda timide à en devenir peureux nous livre son poignant témoignage où l'on découvre comment il s'est fait friendzoné par Alice, qui était peut être l'amour de sa vie. Zero est un mec qui subit plus sa vie qu'autre chose. Il passe son temps à se poser des questions existentielles au lieu de prendre les choses en main, quitte à voir parfois sa vie défiler devant lui: une jolie mise en abyme pour nous spectateur qui regardons sa vie défiler.

Étrangement, je n'ai pas beaucoup ri durant cette série. Mais, j'ai été touché par la montée en puissance de l'histoire jusqu'au twist final qui m'a fait regarder la série d'un autre œil.

Au final, je me dis que quel que soit les choix, on continuera toujours à se poser les même questions. Alors que je regardais cette série d'une œil égaré, elle a touché dans le mille par son intrigue simple et touchante.