La série suit le président américain Jed Bartlet, alors qu'il assure son mandat depuis un an déjà, gérer aussi bien les problèmes mondiaux, que sociaux, ainsi que personnels en compagnie de son équipe basée à la Maison-Blanche.
Bien que la série soit terminée depuis 2006, son influence reste encore très importante en Amérique, ne serait-ce que par le triomphe critique jamais démenti, son casting qui se reforme régulièrement lors des élections afin de pousser au vote, mais aussi et surtout parce qu'elle permis de consacrer Aaron Sorkin.
Jusqu'alors scénariste de quelques films et séries, il avait écrit Le président et Mrs Wade, avec déjà Martin Sheen, qui sera en quelque sorte le brouillon de The West Wing. Avec l'aide de plusieurs scénaristes, ainsi qu'une consultante qui a côtoyé la Maison-Blanche durant l'ère Bill Clinton, il a fait un portrait au cordeau de la politique américaine, au point qu'on rêve que ces gens de fiction existent dans la réalité. Bien sûr, ils ne sont pas parfaits ; mais ils ont tous un point commun, celui d'aimer passionnément leur pays et de le défendre derrière leur président, l'immense Martin Sheen, quand bien même les difficultés sont légion. Au point qu'on se demande comment ils ne finissent pas par péter les plombs tant leurs vies ne sont concentrées que sur leur travail, où toute vie privée se dévoile comme peau de chagrin, et tous sont unis jusqu'aux prochaines présidentielles où il faudra faire place à un nouveau président.
On retrouve déjà la style Sorkin, avec ces longs dialogues filmés le long des couloirs, et même si on ne comprend pas tout à la politique, ça reste très accessible. Ne serait-ce que par ces acteurs et actrices formidables ; on peut avoir ses chouchous, le mien restera Josh Lyman, incarné par Bradley Whitford, un redoutable voleur de scènes, dont la particularité est, que de personnage secondaire, il va devenir de plus en plus important, jusqu'à devenir central à la fin de la série, car il a un côté attachant, bien qu'il soit lui aussi un bourreau de travail, au point de ne pas voir ce qui se passe autour de lui. Je pense aussi à la directrice de communication C.J., le vice-président Leo McGarry, Toby Ziegler et tant d'autres...
Bien sûr, on peut regretter que des soucis de production ont forcé Aaron Sorkin à quitter la série après la quatrième saison, d'où une suite un peu plus faible, mais la septième saison, qui concerne une nouvelle campagne électorale, est passionnante avec un final qui donne les frissons et fait rêver d'un meilleur avenir.
C'est peut-être une vision idéalisée de l'Amérique, sans l'arrivée des réseaux sociaux, mais ces 155 épisodes donnent peut-être un espoir en l'humanité. Surtout, si des hommes et femmes politiques existent réellement...