La BBC est incontestablement un spécialiste en matière de séries. Je ne referai pas ici l’inventaire exhaustif de toutes leurs oeuvres, il me suffira juste de citer Doctor Who, les séries naturelles avec David Attenborough et les premières saisons de Black Mirror.
Mieux, la BBC s’est fait une spécialité des mini-séries en tout genre : Jekyll, State of Play, The Thick of It, Sherlock, Exile, Good Omens, The Shadow Line, etc.
Perso, la mini-série est un des genres que j’affectionne le plus.
1. Courte durée, on peut s’y mettre sans inquiétude de voir 9 saisons arriver (dont 4 bâclées, évidemment).
2. Peu de personnages ou de lieux : la mini-série est également un mini-budget, ce qui nous place dans un cadre normalisé, à des lieux des décors d’Hollywood à base de « toujours plus ».
3. Cerise sur le gâteau : on y retrouve de nombreux acteurs estampillés BBC dont on s’est pris d’affection avec le temps (et pourtant, j’ai bien conscience que l’Anglois est l’ennemi héréditaire, qu’il est fourbe et mercantile, mais que voulez-vous, je m’attendris!).
Bref, And There Were None fait partie de ces petites productions à la sauce anglaise qu’on reconnaît entre milles. On y retrouve des têtes connues : Charles Dance (Tywin Lannister dans GoT), Burn Gorman (Torchwood 3), Sam Neil (pleeeeeins de trucs).
Bon, j’admets que j’ai bien raconté ma vie, mais A PRIORI vous connaissez le scénario puisqu’il s’agit d’une adaptation des Dix Petits Nègres d’Agatha Christie. Si quelqu’un sait d’ailleurs pourquoi « And There were None » s’est transformé en français en « Dix Petits Nègres » je lui en serai reconnaissant.
Sur le fond donc, peu de choses à dire, excepté une chose.
Sur la forme, je trouve que l’atmosphère d’angoisse et de thriller n’est pas très réussie. La production habituelle de la BBC, adaptée aux familles, fait place à l’humour british, aux situations décalées, aux dialogues. C’est très bien hein, me faites pas dire ce que j’ai pas dit, mais cela tend à nous sortir parfois de l’ambiance normalement infernale qu’il devrait y avoir.
La conclusion de la série est d’ailleurs assez mal réalisée à mon sens, tout particulièrement le comportement du grand méchant dans la scène de confrontation finale avec le personnage principal. Je trouve que cela ne colle pas au personnage et au comportement qui nous a été montré tout au long de ces 3 épisodes.
Néanmoins, cela reste un visionnage agréable. La présence de cette touche d’humour british, si elle nuit à l’ambiance de thriller, a tout de même un impact positif. On gardera en tête ce moment incroyable où les "proies" se mettent une tôle avec quelques traces en prime, le tout garni de quelques plans très réussis.
On passe un bon moment devant sa télé, à essayer de se souvenir de ce qu’on a lu dix ans plus tôt… (je m’en étais souvenu héhé!).
En conclusion: on a été habitué à mieux, mais cela reste de bonne qualité et on ne s’ennuie pas !