Tiré d'un roman, les scénaristes avaient de la matière. Je n'ai pas lu le livre, mais j'ai rarement vu une série utiliser de manière aussi explicite toutes les ficelles (et tous les tics) des productions actuelles. Lumière, cadrage, aucun plan n'est pas maniéré à l'extrème. Si au moins ce travail d'étudiants d'école de cinéma était au service d'un récit, d'une intrigue, mais American Gods patauge dans les hosties. On a tout de même souvent l'impression de redécouvrir des scènes déjà vues ailleurs.
Les personnages sont pourtant bien trouvés et les acteurs judicieusement choisis.
Huit longs épisodes pour si peu de résultats alliés à de si faibles enjeux. Jamais aucune figure de style ni effet spécial ne remplacent une bonne histoire. Cela se sait depuis le début du cinéma. Mais "American Gods, première saison" se résume à
une préparation de guerre entre d'anciens dieux et nouveaux dieux.
Ce n'est pas le contenu qui est mauvais. C'est le contenant.