"Un salopiot a peint à la bombe des bites rouges sur vingt-sept voitures sur le parking des profs"
Prise au premier degré ou au second, cette série demeure géniale. Il m'a fallut quelques temps pour déceler le vrai du faux dans cette série, entre l'histoire reconstituée, le faux documentaire et la pure parodie.
L'important ne repose pas intégralement sur la véracité du propos, mais l'impression authenticité renfonce immersion dans cette histoire. L'enquête des deux étudiants devient de plus en plus passionnante et il devient addictif de chercher la vérité à leur côté. A noter, par ailleurs, qu'il ne s'agit pas d'un prétexte pour se vautrer allègrement dans le registre du pipi, caca... Ça reste sobre.
Les plus chafouins trouverons à chipoter sur certains détails exagérés (le prof d'histoire) et auront raison sur l'hyper spéciation des individus (le nerd, la fille jolie, le futur délinquant) typique de chaque production se déroulant dans un campus amerloque...
Pour autant la subtilité émerge dans le traitement assez négatif de tous les intervenants, et jusque et y compris les "réalisateurs", qui sont tous à des degrés divers des vandales.
L'idée majeure de cette série repose sur l'aspect très mineur de ce "crime" mais traité comme un documentaire ultra sérieux mixte entre les films enquêtes et les doc sur les faits divers poussant le réalisme avec force de maquettes 3d, témoignage plein cadre, voix off, etc.
S'ajoute une belle galerie de portraits amusants, voire insolite dont Dylan reste le parangon.
Enfin, l'utilisation (et la dénonciation) des "écrans" s'avère réaliste, représentative de l'époque.
Pour conclure, il faut apprécier le ton cynique de l'entreprise qui désamorce presque la conclusion moraliste, mais largement moins cucul que cette infamie de 13reasonswhy...
La saison deux s'avère être du même niveau, très bonne.