Andor
7.4
Andor

Série Disney+ (2022)

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Star Wars, mais avec des factures à payer

Andor, c’est comme si Star Wars avait décidé de ranger ses sabres laser et ses jedis pour se concentrer sur les coulisses grises de la Rébellion. Pas de héros messianiques ou de plans galactiques d’anéantissement ici : on plonge dans une galaxie où les gens se battent pour survivre, râlent contre l’Empire, et négocient des boulots mal payés tout en essayant de sauver la mise. C’est du Star Wars, mais version bureau des plaintes.


On retrouve Cassian Andor, incarné par Diego Luna, avant qu’il ne devienne l’espion blasé qu’on connaît dans Rogue One. Ici, il n’est qu’un mec débrouillard, paumé, et un peu trop doué pour se mettre dans des situations impossibles. Luna apporte une profondeur bienvenue à ce personnage, bien que ses mésaventures puissent parfois sembler tirées d’un guide intitulé : "Comment ne PAS gérer sa vie".


La série brille dans sa volonté de montrer le côté terre-à-terre de l’univers Star Wars. Les décors sont moins flamboyants et plus réalistes : des usines poussiéreuses, des marchés bondés, et des appartements où même une lampe de chevet pourrait se rebeller. L’Empire n’est plus une simple caricature maléfique, mais une machine bureaucratique oppressante, avec des employés qui font des réunions interminables sur l’efficacité des arrestations. Oui, on assiste à des powerpoints impériaux, et étrangement, ça marche.


Côté intrigue, Andor prend son temps. Parfois trop. Les arcs narratifs se déploient lentement, à un rythme qui te donne envie de vérifier si tu n’as pas raté un épisode. Mais cette lenteur permet de développer des personnages secondaires fascinants, comme Luthen Rael (Stellan Skarsgård, brillant), ou Dedra Meero, une impériale aussi compétente qu’effrayante.


Cependant, l’absence quasi-totale de sabres laser, de droïdes humoristiques, ou de batailles spatiales épiques pourrait frustrer les fans en quête d’adrénaline galactique. Andor préfère te montrer les rouages de la rébellion, avec ses débats internes et ses sacrifices. C’est audacieux, mais pas toujours palpitant.


Le bémol majeur ? Une ambiance parfois trop sérieuse, qui oublie un peu la légèreté et le charme inhérents à Star Wars. On apprécie la maturité, mais un peu d’humour ou d’émerveillement n’aurait pas fait de mal.


En résumé : Andor est une série ambitieuse et subtile qui dévoile une facette plus sombre et humaine de la galaxie lointaine. Une œuvre parfaite pour ceux qui veulent voir ce qui se passe en marge des batailles spatiales, mais qui pourrait laisser sur leur faim les amateurs de héros flamboyants et d’actions à grande échelle. À regarder pour un Star Wars plus adulte… et moins étincelant.

CinephageAiguise
7

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Créée

le 19 nov. 2024

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