Ceux qui sont déjà familiers avec la "méthode" Apocalypse sauront à quoi s'attendre. On retrouve ici les mêmes qualités que sur les précédents volets, à savoir un travail monstrueux sur l'exhumation et la colorisation des archives, un effort concluant sur la pédagogie sans sacrifier à la précision de l'information, et un fond sonore extrêmement soigné qui renforce l'immersion. Seul petit point noir, le commentaire de Mathieu Kassovitz a souvent tendance à en rajouter (apparemment un souhait farouche de Daniel Costelle) et à briser la neutralité du documentaire, alors que les images et les faits sont suffisamment éloquents pour choquer et indigner.
Quoi qu'il en soit, ces deux heures passionnent sans mal, rappelant tous les facteurs qui ont conduit progressivement à l'acceptation du nazisme par une Allemagne en proie aux ballottements de l'Histoire. Un rappel on ne peut plus pertinent à l'heure actuelle : le nombre de parallèles qu'on peut faire avec la situation actuelle en France est effrayant.