Après le 20h c’est Canteloup, c’est un peu comme si tu t’asseyais à table pour déguster un bon dessert après un repas copieux et qu’on te servait... un yaourt nature, sans sucre. À chaque début d’émission, tu te dis que peut-être, cette fois, Nicolas Canteloup va te surprendre avec un humour qui te fait vraiment rire, mais au lieu de ça, tu te retrouves devant une imitation fade qui te laisse perplexe, le sourire coincé quelque part entre la gêne et l'ennui.
Le concept est pourtant simple : chaque soir après le JT, Canteloup débarque pour parodier l’actualité et imiter des personnalités politiques ou médiatiques. Mais voilà, le problème, c’est que la mayonnaise ne prend pas. Canteloup s’essaye à tout, mais rien ne semble vraiment fonctionner. Ses imitations ? Un peu comme des photocopies de photocopies : tu reconnais vaguement la silhouette de ce qu’il essaye de faire, mais tout est flou et brouillon. À force de le voir imiter les mêmes têtes, tu finis par confondre Sarkozy avec Macron, ou même avec ton voisin du dessous.
Et puis, il y a l’humour... Ou plutôt, ce qui est censé en être. On dirait que Après le 20h c’est Canteloup a pris l’habitude de recycler les mêmes blagues usées que tu as déjà entendues mille fois, au point où tu anticipes chaque punchline comme un vieux disque rayé. Canteloup semble enfermé dans une routine, un peu comme si l’humour était resté coincé quelque part en 2007. Le tout manque cruellement de fraîcheur, d'originalité et, soyons honnêtes, d’énergie. Tu te retrouves à regarder l’émission en te demandant : "Est-ce que je suis censé rire là ?"
Même Alessandra Sublet (ou ses remplaçants depuis) semble parfois plus fatiguée par le sketch que nous, les spectateurs. Elle est là, souriante et prête à rebondir sur les blagues de Canteloup, mais au fond, on sent qu'elle aurait peut-être préféré rester chez elle avec un bon bouquin. L’interaction entre eux, censée dynamiser l’émission, tombe souvent à plat, et ce qui devait être un duo complice ressemble davantage à une conversation forcée entre collègues de bureau un lundi matin.
Visuellement, Après le 20h c’est Canteloup n’a rien d’extraordinaire non plus. Le plateau est minimaliste, un écran géant derrière Canteloup qui défile des images d'actualité. On est loin d'une ambiance de late-night show à l’américaine avec ses lumières et ses rires en cascade. Ici, c’est plutôt le calme plat, voire le silence gênant.
Bien sûr, il faut rendre à César ce qui est à César : Canteloup a un talent pour les imitations, mais le problème, c’est qu’on dirait qu’il n’en fait rien de vraiment mémorable. La mécanique est répétitive, et à force de tourner en rond, l’émission finit par s’auto-parodier, mais sans le côté drôle que l’on espérait. Chaque soir, tu te dis "Peut-être que cette fois sera différente", mais non, c’est toujours le même plat réchauffé.
En résumé, Après le 20h c’est Canteloup, c’est un peu comme ces vieilles blagues que ton oncle raconte à chaque Noël, et auxquelles plus personne ne réagit vraiment. Si tu es du genre à rire facilement, tu pourrais peut-être décrocher un sourire, mais pour la plupart, c’est une émission qui tourne à vide, sans surprise ni éclat. Si tu veux vraiment rire, il vaudrait mieux que tu cherches ailleurs, parce que sur ce plateau-là, le rire est parti en vacances depuis bien longtemps.