Saison 5, épisode 4. Et ainsi, l'éponge fut jetée. A bout d'espoir, je rend mon tablier. J'éteins les lumières de la base secrète, ferme la porte et jette la clé. Starling City, tu te démerdes maintenant. You've failed this show.
Et pourtant, ça démarrait plutôt bien dans cette première saison où passé et présent se tiraient la bourre. Oliver Queen possédait encore son lot de mystères. Un justicier qui dézingue sans se poser trop de questions. "Tu merdes avec ma ville, tu meures et puis c'est tout. La vie, c’est surfait." J'aimais assez son côté mauvais garçon et ma femme faisait sa Felicity à chaque fois qu'il se la jouait torse nu sur sa barre de traction amovible. En même temps, de mon côté, j'avais Laurel Lance pour me consoler visuellement. L'intrigue, sans casser trois pattes à un canard unijambiste, faisait la part belle aux petits non-dits dans l'entourage un brin stéréotypé de notre robin des bois métamorphosé. Et puis cette île mystérieuse toute droit sortie d'un épisode de Tomb Raider (le jeu). Ca commençait pas mal pour cette première saison. Et ça continuait plutôt bien. Une deuxième saison dans la foulée, sensiblement identique mais qui terminait véritablement l'intrigue précédemment entamée. Un méchant charismatique qui permettait de faire pointer tout ça vers la bonne série de super héros.
Et puis arriva une troisième saison où une partie des personnages commençaient plus ou moins à devenir véritablement barbants, Laurel en tête. La série glissant vers le mysticisme tentait maladroitement d'instaurer quelque chose de nouveau. On sentait alors la conviction s'estomper à grands coups de twists larmoyants et autres états d'âmes barbants nous faisant regretter le Arrow froid et implacable du début. Mais l'arrivée de "The Flash" suscitait l'intérêt et donnait envie de voir ce que pouvait donner de possibles chassés-croisés. De plus, Stephen Amell continuait de gravir les échelons avec sa barre de traction en effectuant ses salmon ladder pull ups donc, pour ma femme, tout allait bien.
Peut être que la saison 4 saurait relever le niveau. Soyons indulgent.
La saison 4 fut en fait un véritable fiasco dans lequel notre fine équipe se débattait bien plus avec la piètre qualité du script qu'avec son nouvel ennemi aux intentions dénuées d'intérêt. Ma femme l'a confirmé. C'est dire. On avait atteint le niveau où la superficialité n'arrivait même plus à masquer la superficialité.
Alors, à partir de là, j'ai tenté la saison 5, seul parce que soit disant, cette année, elle est inspectée. J'ai tenu 4 épisodes pour ce renouveau. Mais en fait non. Il y a tellement d'autres bonnes séries à regarder qui s'entassent qu'il est temps de passer à autre chose.