On ne va pas y aller par quatre chemins : si les gens qui ont créé cette série ne se sont pas inspirés de Game of Thrones, il s'agit alors d'une ENORME coïncidence.
Franchement, on a un jeune héros maudit par son sang, envoyé aux travaux forcés - ce qui va lui permettre de se faire des potes - et dont le destin va finalement être lié à un peuple de sauvageons frontaliers du royaume dans lequel se passe le récit.
On a aussi un couple maudit, un vieux dirigeant qui haït son fils et toute une panoplie d'intrigants près à tout pour sauver leurs miches ou améliorer leur quotidien.
Bref, cette série est une copie de GoT et on aura du mal à me faire croire qu'ils ne l'ont pas fait exprès. Et en ce qui me concerne, c'est positif car, pour l'instant , je préfère cette copie à l'original (non je n'ai pas honte).
Pourquoi ? Parce qu'il n'y a pas de carotte. Vous savez bien, ce légume qu'on accroche à un bâton pour faire avancer les ânes, ce "winter is coming" qui nous a poussé à regarder 8 saisons d'une série pour au final nous rendre compte que ce n'était pas du tout l'enjeu principal de l'histoire car en fait le but du truc c'était de savoir qui c'est qui qu'est la plus grosse méchante.
Bon et bien dans Arthdal Chronicles, il n'y a pas de teasers inutiles. Il y a des retournements de situations certes, des secrets révélés, des intrigues nouées et dénouées oui il y en a aussi mais jamais on ne nous agite un pseudo mystère sur l'origine story du héros comme quoi c'est pas son fils en fait c'est son neveu. Non, ici le héros ignore bien ses origines mais le spectateur lui, les connaît dès le départ, ce qui permet de se concentrer sur l'essentiel : les choix et les actions du dit héros. Et c'est tout l'intérêt de la série : les personnages et leurs décisions. Tout repose sur les intrigues, les complots, les alliances les trahisons et ça tient particulièrement bien la route.
En plus, il faut ajouter à cela un univers très bien pensé qui s'inspire de la protohistoire au sens large (âge du bronze, âge de fer, néan(der)tal, religions archaïques, unification des sociétés tribales). Les dynamiques politiques et ethniques donnent une réelle valeur ajoutée à un scénario déjà bien rempli.
Alors bien sûr, il y a quelques défauts : un ton un peu mélodramatique qui ne choqueras pas les habitués des productions coréennes, un protagoniste un peu trop parfait que ne renierai pas Jon Snow, peu (voir pas du tout) de vraies batailles et enfin des décors qui sentent parfois un peu trop l'image de synthèse (mais dans l'ensemble ça passe plutôt bien).
Bilan : vous avez aimé les intrigues politiques de Game of Thrones, vous n'avez pas aimé la saison 8 de Game of Throne, essayez Arthdal Chronicles.