♪ I'm bored but I'm happy too ♪

J’ai un problème avec cette série. Autant Life on Mars est restée divertissante tout du long, jusqu’à une conclusion très bien amenée, autant Ashes to Ashes m’a plusieurs fois donné envie d’arrêter.

Je pense que l’un des ressors de Life on Mars était que la série jouait avec les codes, et même si l’hypothèse du coma était la plus plausible, celle du voyage dans le temps ou même de la folie de Sam Tyler, au fil de quelques indices, n’était pas à exclure. Le fait de ne jamais savoir, le mystère autour du monde dans lequel il se trouvait ajoutait du liant à la série. Le duo Tyler-Hunt fonctionnait bien, nous ramenait avec douceur dans les séries kitch que nous aimons toujours regarder.

[ risques de gâchage…de Life on Mars]
Ashes to Ashes introduit le personnage d’Alex Drake, qui se retrouve après s’être fait tirer dessus dans le même univers que Sam Tyler. Ayant étudié son cas, elle sait immédiatement qu’elle est dans le coma et qu’elle devra lutter pour se réveiller. La série ne joue donc plus sur le mystère de la situation, et c’est malheureux à dire, mais voir Alex Drake se lamenter à longueur d’épisode qu’elle ne peut pas laisser sa fille seule, ça devient vite lourdingue.
[fin du gâchage]

Pourtant les personnages sont bien écrits, les secondaires beaucoup plus développés, plus profonds que dans Life on Mars. Ils n’ont plus uniquement un rôle de faire valoir et l’on s’attache à eux, peut-être plus qu’à Alex, qui jongle entre tension sexuelle avec Gene Hunt et crises d’hystérie. La série peine à trouver son équilibre entre un côté plus léger, la folie des années 80 et la tension dramatique liée à la situation de l’héroïne. Comme les enquêtes ne sont pas toujours terribles non plus, les épisodes, à quelques exceptions près sont longs et ennuyeux.

Et c’est là que ça devient compliqué…Il y a la troisième saison. La troisième saison qui réintroduit une intrigue plus intéressante, qui nous amène à nous interroger à nouveau sur l’univers dans lequel le personnage évolue. L’arrivée de Keats, remet en cause les certitudes et apporte de la tension tout simplement car l’on ne sait pas ce qu’il veut. Avec sa tête de Poupon Maléfique, il nous mène en bateau tout au long de la saison, ses actions sont ambiguës. Poupon ou Maléfique, telle est la question. La révélation finale est bien amenée, cohérente par rapport à l’univers, bien écrite.

On regrettera tout de même les feulements de Poupon Maléfique face à Gene Hunt à la toute fin de la série, qui n’apportent rien et même font retomber l’intensité de la résolution de l’histoire d’Alex Drake qui, enfin, nous intéresse.

Alors oui, on a bien fait d’insister, de se farcir les deux premières saisons car la troisième valait le coup. Mais il est vraiment difficile de juger la série sur son ensemble, car la fin ne rattrape pas tout. Il y a quand même eu des moments où Mister Nomé et moi devions nous forcer pour regarder la suite, jusqu'à la saison 3 que nous avons engloutie...