La série qui envoie du rêve !

M'attendant à un fonctionnement assez proche de celui que l'on trouve dans la série Day Break (dont je suis un grand fan) j'ai senti dès le pilote que la série prenait la bonne voie. Pour ceux d'entre vous qui ne connaissent pas, Day Break c'est une série où un policier (encore) revit la même journée, encore et encore, ce qui lui permet de modifier ses décisions. Un principe très très bien exploité, tué par une fin de saison sans explication. Une hérésie pour un cartésien comme moi.

Bref, Awake donc. Le héros, Michael Britten, incarné par l'excellent et très convaincant Jason Isaacs, se retrouve donc à alterner entre deux mondes dès qu'il s'endort : l'un où son fils est décédé, l'autre où c'est sa femme qui est morte lors de l'accident. Dans ces deux univers, il consulte un psychologue aux avis différents et continue à travailler sur des affaires qui s'avèrent être plus ou moins liées d'un monde à l'autre. Ainsi, il va résoudre des affaires normalement insolubles et commencer à soulever les questions de ses collègues.

Vivre deux vies en simultanée, sans vraiment faire le deuil de sa femme ni de son fils puisqu'il les voit toujours tous les deux, ne va pas épargner la psyché de notre héros. Plus la saison avance, plus il peine à se concentrer et à gérer correctement sa vie et ses émotions. Certains passages sont particulièrement forts, m'ayant même arraché quelques frissons et larmes (et ouais, il m'arrive d'être sensible par moment, les filles. *clin d'œil strausskahnien*). Comme dis plus haut, le jeu de Jason Isaacs y est pour beaucoup, mais les autres acteurs sont aussi très bons. La craquante Laura Allen notamment, incarnant la femme de notre policier, est très touchante, spécialement lorsque son mari touche le fond.

Inconvénient majeur de la série à mes yeux, celle-ci possède un « ventre mou » en milieu de saison, où l'intrigue se borne à des affaires policières sans grand intérêt pour l'intrigue général. De plus, ces enquêtes sont un peu cousues de fils blancs. Heureusement, ce moment de battement ne dure que quelques épisodes et la série se réveille (mais genre le réveil concret quoi) à l'épisode 11 (sur un total de 13). J'ai véritablement été scotché par cet épisode, probablement l'un des meilleurs toutes séries confondues.

Sans spoiler évidemment, on m'avait vendu une fin de saison excellente, et en effet, elle l'est. Peut-être pas autant que ce à quoi je m'attendais, mais je dois dire qu'elle me satisfait bien et qu'elle conclue plutôt bien cette série. En effet, il n'y aura pas de saison 2 faute d'audience satisfaisante pour NBC, ce qui n'est pas forcément une mauvaise chose d'ailleurs. La fin de cette saison 1 est propre, autant ne pas tout gâcher (Tu m'entends Prison Break ?!).