Band of bastards: la folie du pouvoir

Ce spin off orienté policier/action possède une intrigue originale. En effet, il est découpé en 2 phases : la première qu’on pourrait appeler “assainissement”, et la seconde “grand nettoyage”. Cette partie est la meilleure et la plus intense.

Ah oui, ici les couteaux ne sont pas floutés :)

Dans la ville de Seowon, totalement vérolée par le crime et la corruption, une équipe atypique composée de flics et voyous, va disposer de gros moyens octroyés par le procureur général, pour rétablir l’ordre et mettre hors d'État de nuire Yeung-guk Jo(Kim Hong-pa), le grand chef de la pègre. Il qui dirige de facto la ville, le maire n’étant que l’idiot utile. Une histoire simple à première vue, mais qui ne le sera pas.

"Bad Guys, la Cité du Mal” est plus violent, plus gore et sanguinolent que son prédécesseur. Il est aussi mieux écrit, avec une mise en scène efficace, et surtout plus de moyens. Il y a enfin, beaucoup plus d’action, avec de la baston tout azimut. Si la violence et le gore vous dérangent, évitez ce drama. Le rythme est aussi beaucoup plus soutenu que la version 2014, parce l'intrigue passe d'un ton plus intimiste à un ton plus magistral.

L’histoire est plus tordue que l'on pourrait penser, et il faudra attendre le 6e épisode pour connaître un début d’explication et pour que ça décolle. Y aurait -il quelqu’un d’autre qui tire les ficelles en coulisse avec d’autres objectifs?

Cette série est avant tout une histoire de vengeance, de trahison et de lutte pour le pouvoir et le contrôle d’une ville d’une part, et une quête vers la rédemption d’autre part. On pourrait résumer la chose à “les gentils ne sont pas tous gentils, et les méchants ne sont pas tous méchants”. Ici, il faut faire preuve de patience. Le départ est poussif, voire chiant, mais c’est ensuite que ça va s’étoffer. On est toujours en haleine, parce qu’Il y a énormément de rebondissements.

La seconde partie démarre quelques mois plus tard. Elle est est très prenante, puisque croyant faire chacun cavalier seul, nos héros vont finalement être amenés à se serrer les coudes pour faire tomber les dernières branches pourries de l’arbre. On est enfin en totale empathie avec eux et on ne va plus lâcher l’affaire surtout qu’on multiplie les fausses pistes, on se fait totalement avoir. Les trois derniers épisodes, à la fois durs et émouvants, concluent cette série de manière singulière.

Nos “Guys”, ont leurs propres histoires, souvent cruelles. Le chef d’orchestre est le procureur Woo Je-mun(Park Joong-Hoon),charismatique, intelligent, doué au combat. Il se bat pour la justice. C'est un procureur de la vieille école.

Heo Il-hoo(Joo Jin-mo) est un ancien gangster sous les ordres de Yeung-guk Jo, viré car il n’a jamais pu tuer personne. Il dispose d’une force et d'une résistance colossale.

Jang Sung-cheol (Yang Ik-june), est un flic junkie, marqué par la vie. Il se bat comme une bête quand il est en manque ou qu'on le cherche trop. Il est en quête de vengeance.

Han Gang-joo(Ji Soo) est un ancien tueur à gages, impulsif, il décide de se racheter une conduite à la suite à un événement survenue lors de la première partie

Noh Jin-pyeong(Kim Mu-yeol), est un jeune procureur idéaliste. Il veut se racheter de sa lâcheté qui a conduit à la mort de son ami. C’est la caution morale et loyale du groupe.

N'oublions pas les seconds rôles tous excellents, et surtout dont les personnalités vont évoluer au fil des épisodes. C'est assez intéressant pour être souligné.

“Bad Guys, la Cité du Mal” un très bon polar sombre qui imbrique à la fois les deux faces du miroir : entre la loi ou la corruption, le vice ou la vertu, les flics, procureurs, politiques et gangsters devront faire leurs choix et assumer les conséquences de leurs actes. La survie de la Justice du pays en dépend. Ce spin off est -il meilleur que l'original ? On ne peut pas comparer, mais à titre personnel j'ai adoré, surtout la 2eme partie où j'ai fait du "air boxing" par moment. "Bad Guys, Vile City" est comme un bon Whisky, il a bien vieilli.

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Ma critique sur "Bad Guys" Origin (2014) ICI