Pilule bleue ou pilule rouge

The Trunk (pour seul bagage) est un thriller psychologique qui porte mal son nom

N’essayez pas de tout comprendre au début, sinon vous allez vous même vous y perdre. C’est assez déroutant je l’avoue. On ne peut pas être neutre en visionnant cette mini série.

Soit vous allez être conquis, soit vous allez détester.

Le scénario est bien construit et la réalisation soignée. Ca peut paraître poussif, en tout cas au début, mais c’est volontairement fait exprès.

Récemment divorcés, un ex couple très étrange composé de Seo Yeon (Uhm Ji-won) et de Jeong Won (Gong Yoo) ont contracté un mariage arrangé à quelques mois d’intervalle avec de nouveaux partenaires, auprès d’une société obscure, pour un contrat d’une durée d’un an. Et s’ils y arrivent, la femme promet à son ex de retourner avec lui. Le hic, c’est que cette femme est une perverse narcissique et manipulatrice. Elle a une emprise totale sur son ex mari qu’elle connait depuis des décennies et qu’elle pousse à consommer des psychotropes, le rendant instable psychiquement, et dépendant de son bon vouloir.

La nouvelle femme de jeon Wong, prénommée In Ji (Seo Hyun-jin) en est à son 5e mariage contractuel, puisque c’est une employée de la société.

Elle cache un passé sombre, douloureux voire sordide. Sa présence va tout changer dans l’histoire. Elle va être l'exutoire de Jeong Won.

La série est enveloppée dans un nuage de mystères autour des héros, et ce brouillard va se dissiper progressivement. La 2e partie est plus fluide et intense.

Pour certains, cela va paraître long et ennuyeux, voir plat, ce qui peut être compréhensible, mais la seconde partie est captivante.

Tout du long vous verrez la police mener une enquête liée à l'histoire, mais on a du mal à situer la temporalité, là encore c’est voulu.

Nous sommes ici en présence d'un quatuor d’acteurs excellents, Gong Yoo et Seo Hyun-jin formant un couple fictif au début, et qui se complète à merveille.

La musique se fait discrète, mais elle est toujours placée au moment opportun. La photo est de qualité.

On a évoqué des scènes hot, faut quand même pas pousser : juste une paire de seins qui traînent 15 secondes ça peut choquer en Corée, mais pour nous occidentaux, deux ou scènes de nudité dans un lit où on voit des dos, y’a pas de quoi fouetter un chat.

En définitive, ça peut paraître glauque au début, mais très prenant ensuite, du moment où on aime le genre. Et moi, j’adore ce mélange de styles employés. Une vraie réussite par le fait d'émotions vivement ressenties.

Et la malle me direz vous, que contient -elle et que vient-elle faire dans l’histoire ? Vous le découvrirez à la toute fin.