Norman fait un caméo
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Saison 1 (6/10) :
Idée surprenante que celle d'imaginer la jeunesse du mythique héros de « Psychose » à travers une série, mais après tout, pourquoi pas ! Rapidement, on voit d'ailleurs les atouts et les faiblesses du projet. D'une part, impossible d'égaler le niveau du classique d'Alfred Hitchcock, cette saison s'alourdissant de sous-intrigues pas toujours passionnantes, nous laissant l'impression qu'il ne se passe en définitive pas tant de choses. Cela dit, le cadre est bien exploité et l'on retrouve sans mal le décor d'origine, la réalisation appliquée et les clins d'œil discrets permettant de rester fidèle au film tout en gardant une personnalité propre.
Surtout, Anthony Cipriano a soigné l'écriture de ses personnages, principaux comme secondaires, chacun apparaissant un minimum complexe et nuancé, à l'image d'un Norman Bates aussi intelligent que timoré (Freddie Highmore, plutôt convaincant) et surtout d'une mère étouffante, manipulatrice et pourtant presque attachante (Vera Farmiga, remarquable), sans oublier la révélation Olivia Cooke dans un très joli second rôle. On est donc loin du chef-d'œuvre de 1960, mais ne serait-ce que pour cette atmosphère bien rendue et ses protagonistes séduisants, on se plongera avec intérêt dans la deuxième saison, surtout après un dénouement habilement accrocheur. Pas mal.
Saison 2 (6/10) :
Après un premier épisode assez poussif (comme souvent lors de la reprise d'une nouvelle saison), « Bates Motel » revient vite à un niveau plus conforme aux attentes : une réalisation toujours soignée, un univers visuel séduisant et une sorte d'angoisse sourde, presque invisible quand aux différents événements se déroulant dans la ville, que Carlton Cuse parvient à renouveler un minimum avec une certaine habileté. Les intrigues secondaires, sans être captivantes, sont d'ailleurs un peu mieux menées et certains nouveaux seconds rôles font assez bonne impression (Michael O'Neill, Rebecca Creskoff et Michael Vartan en tête), certains rebondissements s'avérant bien trouvés.
Dommage, alors, que la relation mère-fils devienne nettement moins ambigu et surtout beaucoup plus poussive que précédemment, Norman changeant un peu trop brutalement de caractère tandis que Norma apparaît presque comme une mère « normale », pour ne pas dire positive, même le jeu de la splendide Vera Farmiga perdant de sa complexité... Une seconde saison d'assez bonne facture donc, mais toutefois un peu décevante dans ce qui était le moteur et l'atout principal du volet précédent.
Saison 3 (6/10) :
Bon, ba, c'est la saison trois. Sincèrement, je n'ai pas énormément de choses à écrire sur ce nouveau volet dans la droite lignée des précédents niveau qualité. C'est une série qu'on n'a pas follement envie de reprendre, mais une fois devant, ça va. C'est pas mal, on ne s'ennuie pas. Les personnages sont relativement complexes et intéressants, il y a toujours de légers apports par rapport à la précédente, avec de nouvelles sous-intrigues plutôt correctes, d'autant que Carlton Cuse et Anthony Cipriano ont enfin daigné nous débarrasser de cette histoire de plantation bien peu captivantes. Surtout, il peut toujours compter sur une actrice exceptionnelle en la personne de Vera Farmiga : elle est aussi belle que talentueuse : c'est dire. Elle me rend dingue. La série lui doit beaucoup.
Maintenant, une fois cet hommage appuyé fini, (vraiment) rien d'exceptionnel non plus. Plutôt bien faite tout en restant assez formaté, cela manque parfois d'intensité, de saveur : du travail solide mais sans réelle audace, finalement sans grande surprise. Du coup, j'en tire un peu les mêmes conclusions : si j'ai passé un assez bon moment devant ces dix épisodes, je ne suis pas spécialement pressé de connaître la suite (d'autant que ceux ayant vu « Psychose » la connaissent inévitablement un peu!!) et ne me précipiterais pas sur la quatrième saison, tout en sachant que je la regarderai un jour. La routine, de qualité, mais la routine.
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Créée
le 29 avr. 2018
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