La série "Belphégor" a été diffusée à la télévision française en 1965. A cette époque, il n'y avait qu'une chaine, en noir et blanc mais les évènements comme celui-ci ne passaient pas inaperçus. C'était le sujet de conversation n°1 des cours de récréation pour ceux qui, chez eux, avaient la chance d'avoir la télé … Comme cela avait pour Rocambole, je faisais partie des gamins (à l'époque, j'avais 10 ans), qui n'avaient pas la télé chez eux et qui bavaient d'envie à écouter les autres qui , évidemment, se faisaient un malin plaisir d'en rajouter…
La série est tirée d'un roman d'un certain Arthur Bernède publié en 1927, qu'à l'occasion j'essaierai de lire (si on le trouve encore).
Claude Barma a rajeuni le roman en modifiant l'objectif poursuivi par Belphegor qui a l'origine était le trésor des rois de France et qui dans la série est la recherche du "métal de Paracelse", supposé être la matière qui permettrait de développer une puissance énorme. On est donc un peu plus dans l'ésotérisme.
La série que je ne vais surtout pas raconter est bâtie en plusieurs épisodes entretenant soigneusement le mystère de ce fantôme qui hante, la nuit (forcément, c'est un fantôme) le musée du Louvre.
Beaucoup de scènes sont d'ailleurs tournées la nuit ajoutant ainsi une petite pointe d'angoisse.
Côté casting, on trouve d'abord ceux qui enquêtent sur la réalité de ce "fantôme" : Le commissaire Ménardier qu'interprète le très populaire René Dary (c'est celui qui joue Riton, le copain de Max dans "touchez-pas au grisbi" de Jacques Becker), sa fille, la toute jeune Christine Delaroche et son copain étudiant (qu'on ne voit pas étudier souvent) le tout jeune Yves Rénier...
Il y a Paul Crauchet, le gardien du musée qui a vu pour la première fois le fantôme.
Et puis il y a François Chaumette dans le rôle de Boris Williams, un homme passionné par les sciences occultes mais qui, très rapidement, semble jouer un rôle pas très clair dans cette affaire. On ne s'en étonnera pas …
Juliette Gréco joue le rôle de Laurence, une amie de Boris Williams. Très belle, est-elle la maîtresse de Boris Williams ? En tous cas, elle saura séduire le jeune Yves Rénier qui tombera amoureux d'elle. Du jeu de l'actrice, il se dégage une grande féminité mais aussi une fragilité toute romanesque.
Comme dans toutes les réalisations de l'époque, les acteurs et actrices s'expriment dans un français de grand niveau, très agréable à entendre.
A découvrir ou à redécouvrir.