Après une courte introduction où l’on retrouve notre Saul Goodman bien-aimé, perdu et seul devant sa télé en mode nostalgique, Vince Gilligan nous présente alors James McGill, un avocat maladroit avec un petit côté excentrique, fun et étrange, qui vit avec son frère Chuck, un avocat reconnu atteint d’une maladie qui l’empêche d’avoir tout contact avec des appareils électroniques ou produisant des ondes. À partir de là, nous allons suivre la vie difficile d’avocat de James, avec ses relations compliquer entre son frère et lui, son amie Kim ou encore son ennemi Howard, mais surtout avec sa connaissance Mike Ehrmantraut, qui deviendra un des personnages importants de Breaking Bad.
Et justement en parlant de Breaking Bad, je dois dire que l’annonce d’un spin off ne m’excitait pas plus que ça, de peur d’avoir une série qui ne fait que surfer sur le succès de cette dernière, et pourtant non, Better Call Saul est bien réalisé, grâce à l’ambiance dramatique de BB et l’humour du personnage de Saul, on obtient un mélange agréable et plutôt unique. D’ailleurs il n’est en aucun cas obligatoire d’avoir vu BB avant de regarder cette série, en particulier parce qu’elle se déroule quelques années avant, et même si l’on retrouve beaucoup de références tout au long de cette saison 1, ce n’est que pour rajouter une touche de « fan service », qui certes, accentue l’humour de la série, mais n’est en aucun cas indispensable. Là où BCS se démarque, c’est qu’elle ne fait pas que proposer un petit plus dans l’histoire de base de BB, ici l’histoire est nouvelle et personnelle, on y ajoute des éléments qui n’ont jamais été évoquer dans BB, ce qui renforce encore plus le mystère sur Saul/James.
Ainsi le but de la série n’est pas simplement de voir l’évolution de James en Saul, mais plutôt de savoir pourquoi il est passé de l’un à l’autre. Et cela se décrit petit à petit au fil des épisodes, on sent l’introduction du côté dramatique de l’histoire arrivé, et même si l’on sait comment va finir Saul, il est encore impossible de comprendre ce qui l’a amené là, a-t-il perdu sa famille et ses amis ou les a-t-il abandonnés au profit de sa carrière ? Seule la série nous le dira.
On peut alors dire que BCS est déjà une excellente série, qui a pris une partie du meilleur de BB tout en se forgeant sa propre identité, reste à savoir si à long terme, la série saura égaler, ou non, sa grande sœur.