Une série russe ? Better than us, diffusée par Netflix.
Une série d’anticipation introduite par les lois d’Asimov sur la robotique (loi n° 1, un robot ne doit pas porter atteinte ..., etc.).
L’astuce de cette série (qui réfute l’étiquette de science-fiction) c’est de placer son intrigue dans un futur très proche (mêmes voitures, costumes, apparts, ... qu’aujourd’hui) dans un Moscou pas vraiment identifiable, ... bref, c’est aujourd’hui, ici et maintenant. C’est nous.
Un futur très proche où nous serons accompagnés de quelques ‘bots’ plus ou moins développés pour les tâches domestiques ou professionnelles (des brancardiers, des baby-sitter ou des papy-sitter). Des appareils ménagers.
L’ambiance ‘réaliste’ (ici et maintenant) est renforcée par la mise en scène d’une famille en plein divorce, au cœur d’une intrigue qui bascule peu à peu dans le policier.
Le rythme est assez lent et l’intrigue peine un peu à se mettre en place : ce monde bien organisé commence à connaitre quelques dérèglements avec l’arrivée d’une fort jolie ‘bot’ beaucoup plus douée que les précédents modèles et qui va chambouler tout cela ... mais il faut attendre pratiquement le sixième épisode pour que les masques tombent (ceux des humains) ...
Outre son origine russe (à peine visible), la série peut se prévaloir de quelques atouts :
- une réalisation très pro, décors, acteurs, ... tout cela n’est pas
très original mais conforme aux standards
- un futurisme à peine d’anticipation qui évite soigneusement le
registre science-fiction (les robots sont joués par des acteurs
humains évidemment, ce qui renforce ce positionnement)
- le questionnement de notre rapport (nous les z’humains) aux robots :
les gamins qui préfèrent finalement un ‘bot’ toujours d’humeur égale,
toujours présent et disponible, bien plus attentif qu’un parent
débordé et excédé, etc... à l’heure où les assistants envahissent nos
maisons et nos quotidiens et où les psychologues se penchent sur nos
comportements face à ces machines et ces algorithmes, ce n’est pas
inintéressant.