Between, c’est un peu comme si quelqu’un avait dit : "Et si on prenait The Walking Dead, on enlevait les zombies, le suspense, et la profondeur des personnages ?". Le résultat : une série qui te plonge dans une ville en quarantaine où toutes les personnes de plus de 21 ans meurent mystérieusement... mais au lieu d’un thriller haletant, on se retrouve avec une série où l’action et l’intrigue semblent aussi moribondes que les adultes disparus.
Le concept de base n’est pas inintéressant : une mystérieuse épidémie frappe la petite ville de Pretty Lake, tuant tous les adultes et laissant une bande d’ados livrés à eux-mêmes. On s’attend à un mélange de survie, de tension, et de mystère. Mais ce qui aurait pu être un mélange explosif se transforme rapidement en un exercice de patience où tu te surprends à regarder ta montre plus souvent que l’écran.
Le plus gros problème de Between, c’est son casting d’adolescents qui ne semblent pas vraiment avoir de motivation claire ou de personnalité marquée. On est censé s’attacher à eux, les voir évoluer face à cette tragédie, mais au lieu de ça, on se retrouve face à des personnages qui errent, débattent de problèmes secondaires, et dont les dialogues sont aussi plats qu’une feuille de papier. Tu aurais espéré des conflits internes, des luttes de pouvoir, des dilemmes moraux... mais non, c’est plus souvent des disputes pour savoir qui va diriger un groupe qui semble déjà se diriger vers l’oubli.
Et côté intrigue, c’est là que la série pêche vraiment. La "mystérieuse épidémie" est un prétexte intéressant, mais elle n’est jamais vraiment exploitée à son plein potentiel. On attend des réponses, du suspense, des moments de tension... mais tout traîne, et les révélations tombent comme des pancakes trop cuits : lourdes et sans saveur. La ville en quarantaine devrait être un huis clos stressant, un espace de danger constant, mais au final, on a l’impression que les personnages sont plus préoccupés par des disputes de lycée que par le fait que le monde autour d’eux s’effondre.
Visuellement, Between n’a rien d’impressionnant. Les décors sont minimalistes, l’ambiance ne parvient jamais vraiment à devenir oppressante, et même les moments censés être dramatiques tombent à plat. Il n’y a pas cette tension viscérale que tu attends d’une série post-apocalyptique, ce sentiment d’urgence qui te tiendrait en haleine. Tout paraît trop "propre" pour une situation aussi chaotique.
Le rythme est également un gros souci. Les épisodes traînent en longueur, avec des scènes qui semblent se répéter et des arcs narratifs qui n’avancent jamais vraiment. On pourrait pardonner ces lenteurs si la série nous offrait des personnages profonds ou des moments marquants, mais là encore, on reste sur sa faim. C’est comme si Between essayait de monter la tension avec un élastique déjà trop détendu : ça ne prend jamais vraiment.
En résumé, Between est une série qui avait un bon concept sur le papier, mais qui rate totalement l’exécution. Avec des personnages sans relief, une intrigue qui tourne en rond, et un manque total de tension, la série finit par devenir aussi fade que la vie en quarantaine elle-même. Si tu cherches une série de survie qui te tient en haleine, passe ton chemin. Ici, la seule chose qui semble vraiment en danger, c’est ton envie de continuer à regarder.