My mind is filled with stories that never happened.

NHK est un anime schizophrène car il traite de thèmes réalistes tout en usant d'artifices qui font qui font le propre des séries pour "s'évader" à savoir, des personnages idéalisés, surtout en la personne de Misaki, une "pixie dream girl" qui vient à la rescousse du personnage principal et qui lui reste fidèle malgré son caractère déprimant.
En vérité, mis à part "Sempaï" (qui est une vraie égoïste) vous auriez beaucoup mais alors beaucoup de chance de tomber sur des personnes aussi dévouées que Misaki et Yamazaki en vrai.

Ainsi beaucoup de gens trouvent que la série devient plus sombre et déprimante à mesure des épisodes, je trouve au contraire que ça devient plutôt un SoL sur fond de comédie romantique qui effectement traite avec justesse de thèmes sombres et qui fait réfléchir sur certains trucs. Mais en vérité le début de la série est beaucoup plus juste, surtout avec le "purupurupururin" étouffé par les murs qui en est presque glauque, la sortie pour acheter des goodies d'anime, le porno, le "3DPD" etc.
Et pour lurker sur pas mal de board de neet, ils sont unanimes, le début de la série est bien plus juste dans son portrait d'un hikkikomori que la suite et ce malgré tout le mélodrame.

De part les personnages idéalisés, la romance qui se tisse et notre attachement envers le destin des perso, ça devient un anime (presque) classique. Ca traite d'un Hikkikomori, mais sa vie et les péripéties qu'il vit seront toujours beaucoup plus palpitante que la plupart des spectateurs qui dans la majorité sont :
1)Des consommateurs réguliers d'anime (car c'est assez niche, faut vouloir regarder)
2)Des gens dans la situation du héros.
3)Des gens qui veulent s'échapper de la réalité un moment (sans jugement de valeur, je l'ai regardé pour ça perso).

Dès que l'anime traite un thème sombre et dur, la scène suivante baisse l'intensité soit par de l'humour (série très drôle) soit par une scène qui nous rappelle que c'est effectivement un anime donc irréaliste.
Ce n'est pas pour rien si à la fin de la série on a presque envie que Misaki et Satou s'embrassent finalement. Qu'importe tous les discours, ça reste du fictif.

Au final l'anime traite de tout, sauf du plus essentiel, le coeur de la vie des Hikkikomori et du public cible de la japanime, comme s'il y avait une sorte de tabou. Et cette chose essentielle je l'ai lu sur un forum de Neet pas plus tard qu'aujourd'hui :

http://i.imgur.com/pGwq1v2.png

Je résume la phrase la plus importante :

My mind is filled with stories that never happened. Anime, manga, video games, interactions with anon everywhere in the world, people that I'll never know. I didn't live my life

Ceci l'anime ne le dis jamais frontalement mis à part p-ê l'épisode des MMO ou le 3DPD, mais jamais ça n'est exposé "grossièrement" (comme les autres thèmes) à la face de celui qui regarde.
L'anime ne dira jamais à Yamazaki que sa pauvre sortie aux feu d'artifices et son coup de poing à la joue aura toujours plus de poids que tous ses souvenirs virtuels dans ses anime/eroge et qu'importe que ces derniers l'aient fait pleurer ou rire.

NHK aurait pu être plus, mais ça n'est qu'une (très bonne adaptation) à la limite il faudrait dire ça au romancier/mangaka à l'origine.
J'ai apprécie ce voyage de 24 épisodes, qui sera rangé dans les souvenirs sans poids ni valeur.