Bienvenue à la NHK est un anime d'un pessimisme incroyable. "Au final, aucune question n'a été résolue" est une citation de l'anime qui résume assez bien son entièreté.
Pas de fin joyeuse, pas d'introspection ou de grande découverte qui révolutionne la façon de penser du MC, le plus joyeux dans cet anime, c'est sûrement le début : quand Satou est un Hikkikomori qui n'a eu aucune interaction sociale depuis plusieurs années.
Après quelques épisodes qui amènent à la découverte de Satou, un raté aidé par une charmante demoiselle altruiste, et dont la compagnie principale est un ancien de camarade de classe otaku, on commence à se mettre sur la piste de la guérison des hikkikomori.
Comment on les guérit ces Hikkikomori ? Comment les faire sortir de chez eux et les forcer à vivre dans le monde extérieur ?
Plutôt que de répondre à tout ça, on va lentement être redirigés vers d'autres questions : pourquoi les hikkikomori sont-ils ainsi ? Qu'est-ce qui cause ce problème ?
C'est qu'ils ont du mal à vivre tout simplement, exister n'est pas aussi facile que ça. Mais alors les gens "normaux" n'auraient-ils pas des tonnes de problèmes, eux aussi ?
Bienvenue à la NHK c'est au final plus un exposé sur les malheurs qu'un guide sur leur résolution. Des tonnes de problèmes présentés, les seuls résolus le sont par chance, et l'analyse de tout ça, c'est à vous de la faire.
Les seuls petits bonheurs ne sont là que le temps d'un instant comique. Tous les personnages sont d'une façon ou d'une autre malheureux et malchanceux (et évidemment tous remplis de défauts).
Toutes les solutions présentées impliquent des souffrances et une efficacité discutable, quand elles ne demandent pas une chance incroyable.
Il suffit de voir le semblant de solution présenté pour réussir cette courageuse action qu'est "vivre" , qui inclus la création et l'accord d'un fragile pacte comme ultime façon de se forcer à donner un sens aux vies des personnages. S'il nous est impossible de survivre seuls, faisons reposer la survie de chacun sur l'autre.
Je ne pense pas vous mentir en disant que l'anime ne parait pas vraiment vouloir votre bien.
Mais alors pourquoi regarder ça ? Bonne question, il me parait aussi important de vous préciser que la qualité d'écriture n'est pas forcément au rendez-vous, et que l'intrigue abuse plutôt bien des anti-deus ex machina (nom temporaire sujet à des changements) : des évènements ou des actions totalement improbables qui vont créer des cycles vicieux aux moments où tout pouvait se résoudre.
Il ne faut pas oublier les dialogues et les personnages qui laisse parfois un arrière-goût de drama low-budget, ainsi que l'écriture globale qui ne semble pas être à la hauteur des sujets traités.
Et malgré tous ces problèmes, l'anime réussi au moins quelque chose: montrer du malheur au spectateur. S'il y a bien un élément travaillée et réussi, c'est la façon de présenter une kyrielle de causes de dépression, de malheur et d'apathie, c'est l'ambition d'imprégner le spectateur de cette misère.
Une fois l'anime terminé, on se demande : quelle était l'intention de ses auteurs ? Avaient-ils vraiment besoin de choisir des mascottes de complot aussi moches et inutiles ? Pourquoi est-ce que j'ai l'impression que les personnages ont raison quand ils veulent se suicider ?
Tout ça pour qu'après 24 épisodes, le message le plus optimiste qu'on puisse en tirer semble être "continue ta vie, avec beaucoup de chance tu vas finir par lui trouver un sens".
M'enfin, j'adore voir des personnage misérables et qui souffrent à plusieurs, donc franchement c'était pas si terrible que ça.