Big Little Lies, est une mini-série d'une saison seulement, proposé par HBO. Elle était attendue avec impatience par les sériephiles surtout par son incroyable casting. Des grands noms comme Nicole Kidman, Alexander Skargard, Reese Witherspoon. Elle était annoncée comme un mélange de Pretty Little Liars et de Desperate Housewives, ce qui m'avait honnêtement peu donné envie de m'y attarder quand elle a été annoncée vers fin 2016. J'ai vraiment bien fait de me laisser tenter, parce que ce fut une sublime découverte.
Le scénario de base semble facile. Cinq femmes aux vies et aux caractères différents qui sont liées parce que leurs enfants vont à l'école au même endroit. Pendant sept épisodes on suit donc ces cinq femmes, comprenant rapidement que chacune cache quelque chose, qu'aucune n'a une vie parfaite. En parallèle, un meurtre se dessine. Lors d'une soirée un homme est mort. Mais qui, et part qui ? On comprend rapidement qu'une de ces femmes est liée au meurtre, si ce n'est toutes, et c'est seulement dans les dernières minute du dernier épisode que les réponses tomberont, tout comme les masques, tout comme les secrets.
Big Little Lies c'est des vies qui s'entremêlent. Des vies à l'apparence belle, simple, mais quand on creuse on est surpris de voir que la réalité est toute autre. Plus brutale, plus solitaire, plus cachottière. La série navigue entre des sujets relativement simples comme l'adultère, le divorce, le fait d'arriver dans une nouvelle ville, ce que c'est de jongler entre carrière et vie familiale ; mais elle a aussi l'audace de taper dans des sujets forts comme les violences conjugales, les violences psychologiques et physiques, ainsi que le viol. Le tout est mis en lumière dans un cadre magnifique, fait d'océan, de ciel bleu, de couleurs pastelles, qui contrebalancent bien avec les trames plus troubles, plus sombres, qu'offre les intrigues.
La maîtrise parfaite de la série est à saluer. Au niveau des couleurs, comme au niveau de la musique. Une très belle b.o souvent donnée par la fille d'une des femmes, qui nous plonge dans une ambiance encore une fois presque colorée, et chaleureuse. L'importance des coupures est aussi présente. Coupures d'images, notamment quand il s'agit du meurtre, entre interview, interrogatoires, et flashbacks pour raconter l'histoire des femmes. Mais aussi coupures dans le son. Les moment forts sont souvent traduits par un manque de son, comme si on voulait nous tenir en haleine, comme si pendant ces moments, on s'arrêter de respirer pour prendre conscience de toute l'importance de ces instants.
Petit bijou de télévision à mes yeux. Dévoiler le portrait de cinq femmes de façon forte, tout en montrant les faiblesses de chacune, les doutes, les regrets, les ambitions. Portait féministe qui fait du bien à voir, alors que les séries télévisées manquent souvent de femmes fortes, bien construites et bien traitées. Mention spéciale à la dernière scène, qui était d'une beauté et d'une intensité à couper le souffle, en étant en même d'une simplicité déconcertante. Big Little Lies est un gros coup de coeur que je recommande, du genre que j'aimerais voir bien plus.
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