L’animé de Mirai Nikki était sympathique pour sa folie et son humour, un peu bordélique et parfois débile, mais souffrait d’une animation au rabais, qui rendait l’univers et l’ambiance ambigu peu crédible. Et pour cette nouvelle adaptation d’un manga de l’auteur de Mirai Nikki, l’animé souffre des mêmes problèmes, mais en bien pire. Une petite catastrophe, bâclé et paresseuse.
Big Order raconte la quête de Eiji Hoshimiya, un ado japonais coupable d’avoir provoqué la Grande Destruction, une apocalypse qui a détruit le monde. Protecteur maladif d’une petite sœur malade, il cache ce secret au monde. Jusqu’au jour ou une tueuse vient le traquer dans sa petite vie, et le pousse à réutiliser le pouvoir des Orders. Et après, beaucoup d’aventures lui arrivent pour tenter de prendre le contrôle du monde… De base, l’intrigue peut sembler aguicheuse, certes classique mais qui donne envie d’en voir plus. Quand on regarde, c’est terrible a quel point cette base est massacrée sans pitié ni logique. Les situations s’enchainent, les personnages apparaissent, mais on n’a pas le temps de s’intéresser a eux. La plupart sont assez inutiles, et ne servent que d’atout pour le héros et son harem. Parce que l’animé aime aussi entourer notre fade héros de son petit harem et le fait comprendre. Une sous-intrigue amoureuse qui ne sert et ne mène a rien, a part a rallonger un épisode final déjà atroce. Et le problème MAJEUR de Big Order, c’est son scénario… surtout à partir de l’épisode 5. Avant, c’est bâclé et mauvais mais compréhensible. Après, ça devient complètement mindfuck. Les révélations s’enchainent sans pause, et ne laisse pas profiter de l’impact. Les combats sont rapides et presque secondaires, une blague de parler de « combats ». Et l’épisode final, 24 minutes d’ennui, de scènes inutiles et de clichés balancés sans peine, comme : (SPOILERS) le discours de Daisy dans l’eau, la déclaration d’amour de Rin, la libération du pouvoir d’Eiji, le combat final entre Eiji et Gennai, ou encore la scène finale, une happy end fan-service. (FIN SPOILERS).
Comme pour Mirai Nikki, l’animation rappelle assez celle de références actuelles comme Dragon Ball Super. Des dessins souvent approximatifs, des détails et décors bâclés comme il faut, et des choix d’animation comme le noir et blanc d’un certain épisode rendent ça encore plus fade et mou. En plus, c’est vraiment mou, on n’est jamais pris dans l’univers post-apocalyptique.
Big Order est une petite déception pour moi, je n’en attendais pas grand-chose. Mirai Nikki est un très bon divertissement, plein de défauts mais divertissant. Mais celui-là n’a même pas ce côté divertissant. C’est ennuyeux, bâclé, incohérent, et paresseux dans sa façon à prendre pas mal de clichés trop utilisés. Rien à regarder, rien à conserver, tout bon à jeter.