Sinon, il y a quoi d'autre à la télé ?
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le 31 août 2015
Révélés par la websérie relativement méconnue Next Time on Lonny, Alex Anfanger et Dan Schimpf ont, à cette occasion, reçu le soutien d’importance de Ben Stiller, dont l’influence dans le milieu n’est plus à prouver – il est d’ailleurs producteur sur Big Time in Hollywood, FL, première création télévisuelle du duo qui agit ici à la fois en tant qu’acteurs principaux, scénaristes et showrunners de cette nouvelle production Comedy Central.
Diffusée dans un relatif anonymat malgré qu’elle réunisse des guests stars de choix (Cuba Gooding Jr., Ben Stiller, Michael Madsen, Paz Vega ou encore Jason Alexander), Big Time se démarque dès le départ par son absence totale de tabous dans l’humour qu’elle utilise. On pense rapidement à It’s Always Sunny in Philadelphia, évidemment, avec ses protagonistes inconscients qui entraînent les pires catastrophes pouvant arriver à leur entourage, mais aussi à The Wrong Mans, pour cet aspect comédie d’aventures où de pauvres types sont confrontés au « monde des grands ». Les scénaristes partent dans tous les sens, s’amusant autant à parodier allègrement la production cinématographique américaine au travers de films suédés délirants au possible, qu’à jouer à merveille la carte de l’autodérision, par le biais – entre autres – d’un Cuba Gooding Jr. complètement possédé, dont la performance mérite à elle seule qu’on laisse une chance à Big Time.
Oui, c’est lourd, définitivement con et débile, avec des blagues scabreuses quand elles ne sont pas insultantes. Mais voilà, en ne s’imposant aucune frontière, tant morale que narrative, Big Time se construit une identité, une singularité dans le paysage audiovisuel américain qui lui permet de rejoindre Always Sunny et Shameless au panthéon des comédies légèrement transgressives dont la nature même est à la fois la source de leur réussite et de la division qu’elles créent.
Car Big Time c’est définitivement de très mauvais goût, mais du mauvais goût magnifique, jouissif et généreux, qui donne au spectateur le summum de ce qu’il est en droit d’attendre de ce type de production bête et méchante, absurde, brute, mais foncièrement sympathique sur le fond comme sur la forme.
La comédie américaine dans ce qu’elle peut avoir de plus régressif, mais en même temps de plus novateur. Big Time est une excellente surprise dont la douce bêtise des scénaristes se retrouve mise en avant par un casting survolté et une inventivité formelle plus que bienvenue. Un plaisir coupable ? Pas vraiment, parce que derrière cette façade vulgaire se cache une intelligence du dialogue digne des plus grands. Déjà culte.
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Créée
le 28 mai 2015
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