Black & White par Aunbrey
Avec ce drama, je me suis mordue les doigts, je me suis exhortée sur l'écran de mon ordinateur, j'ai tapé du poing sur mon bureau, je me suis énervée toute seule, je me suis excitée comme ça ne m'était jamais arrivé, à la limite de m'arracher les cheveux. Ce drama, je l'ai détesté. Je ne sais pas comment les gens ont fait pour se contenter d'un épisode par semaine. J'avais tous les épisodes sur mon ordinateur et j'ai bien cru devenir folle (à un moment, je me suis mise à battre des ailes... Enfin des bras parce que je n'en pouvais plus, l'action me rendait dingue -réaction des plus étranges, j'en conviens-). De tous les TW-Dramas que j'ai vus, c'est de loin le meilleur et je crois qu'il sera très difficile à détrôner.
J'ai détesté ce drama mais ce n'est pas du tout dans le sens péjoratif du terme. J'ai détesté ce drama parce que je n'en pouvais plus, ne pas savoir qui était réellement le coupable, qu'il nous tienne si bien en haleine du début à la fin. Les dramas d'action sont mon petit dada à moi car ils ont cette particularité de bien jouer sur le suspense, à la limite de me rendre folle d'anticipation quant à la nouvelle découverte qui ne manque pas d'être faite à chaque épisode.
L'intrigue est encore mieux que celle présentes dans les dramas coréens (qui sont quand même les meilleurs dans ce domaine) ! Du premier épisode jusqu'au dernier, les scénaristes nous laissent mijoter, à tel point que ça en devient insupportable. Quand j'ai commencé le drama, je ne m'attendais pas à ce qu'il soit aussi bien. Ça faisait un moment que je voulais le voir mais je ne m'attendais pas à quelque chose d'extraordinaire, et finalement, je m'en suis « prise plein la tronche ». Je me disais qu'à chaque nouvel épisode, il y aurait une nouvelle enquête qui n'avait pas de lien avec la première, comme c'est le cas pour beaucoup de séries policières mais ce ne fut pas du tout le cas. Je ne pensais pas, quand j'ai regardé le premier épisode, que tout allait s'accorder, que tout s'enchaînait aussi bien et qu'il y aurait une véritable intrigue. On va de révélations en révélations, de secrets en secrets ; plus on s'enfonce dans l'intrigue, moins on comprend ce qu'il se passe mais on continue quand même d'enchaîner les épisodes parce que si l'on s'arrête ne serait-ce qu'un instant, l'histoire hante. Un instant de libre et on se met à suspecter tout et n'importe qui, à la limite de ne plus dormir. C'est tellement complexe, il y a tellement de petits éléments qu'on ne voit pas et qui, pourtant, seraient la solution du problème. Plus on en apprend, plus on s'embrouille, les méchants sont en fait des gentils, les gentils sont en fait les méchants, c'était à se demander si, un jour, il serait possible de démanteler l'organisation. Les personnages passent du blanc au noir en seulement quelques instants, on finit par comprendre que tout n'est ni blanc, ni noir et c'est là que le titre prend tout son sens. Et puis, il y a un nombre incalculable de personnages importants, qui apportent tous un petit quelque chose à l'histoire.
J'ai du traiter amicalement Chen Zai Tian ou Pi Zi d'andouille au moins une centaine de fois au cours des 24 épisodes. C'est tellement un « boulet » au début du drama, dragueur invertébré, glandeur, baratineur, trouillard, j'étais néanmoins morte de rire à chaque fois qu'il intervenait. Il a une personnalité lumineuse, blanche. Puis, petit à petit, on lui découvre un passé sombre, noir qui le fait bien souffrir et on le voit passer de la joie à la haine d'un épisode à l'autre. C'est un personnage fascinant. Heureusement, sur les derniers épisodes, on le retrouve ''blanc'', prêt à sauter sur tout ce qui bouge. Vic Zhou incarne ici (selon moi) son meilleur rôle.
Wu Ying Xiong voit les choses de façon très manichéenne. Il le dit plusieurs fois au cours du drama : « Le bien, c'est le bien. Le mal, c'est le mal. » Manière assez étrange de penser, quelque peu surprenante au début mais finalement, il se rend compte que dissocier ces deux perceptions indissociables est impossible et il en fait les frais. Il n'y a jamais de blanc sans noir et inversement. Par opposition à Zai Tian qui lui portait beaucoup de blanc, il est très souvent habillé en noir. C'est aussi un moyen de prouver la totale différence qu'il y a entre eux deux. Véritable tête de mule, il fonce dans le tas et réfléchis après, il part en mission au « feeling » et bien souvent, ça dégénère. De toute façon, en y regardant de plus près, où que les deux compères passent, il y a du grabuge. Que ce soit par hasard ou en mission, ça finit toujours par partir en cacahuète. J'ai adoré les suivre ces deux-là. On voit qu'ils s'attachent l'un à l'autre et ils se le prouvent mutuellement tout au long du drama. Mark Chao signe son premier rôle et vraiment, il m'a totalement époustouflée !
Le casting féminin n'est pas en reste. On a le droit à deux jeunes femmes charismatiques à souhait et très jolies !
Chen Lin, la fille de San Lian Hui qui rencontre les deux policiers au début du drama. Elle a un caractère bien trempé et j'ai trouvé ce caractère très approprié parce que dans une triade comme celle-là, elle doit se faire une place étant la seule fille. J'ai adoré sa coupe de cheveux, elle m'a fascinée tout le long. Ses petites mines boudeuses étaient vraiment adorables et mignonnes et montraient son côté enfantin alors qu'en fait, c'est une jeune fille pleine de ressources et déterminée. Je découvre Ivy Chen dans ce drama (comme les ¾ des personnages) et la voir tergiverser entre ce qu'elle peut faire et ce qui lui est permis était attendrissant.
Lan Xi Yong ou la petite scientifique du district. C'est vrai qu'au début, elle est assez effacée, discrète mais au fur et à mesure des épisodes, elle va prendre une place importante et l'on ne l'en délogera pas. Je ne vois personne d'autre de susceptible de pouvoir interpréter ce rôle mise à part Janine Chang qui est vraiment très belle et très classe.
Après, il y a une quantité industrielle de personnages secondaires que j'ai beaucoup aimé. La palme d'or revenant à Na Wei Xun que j'ai littéralement adoré dans le rôle de Da Yan. C'est mon coup de coeur du drama, j'ai adoré son personnage, toujours droit, toujours là, attentif. Xiu Jie Kai qui interprète Ming Xiao Ma, personnage dont j'ai beaucoup douté, ses intentions, sa position, tout. Finalement, c'est un personnage clé du drama et quand il sourit, ce n'est que du bonheur. Chen Nuo, le tueur en série, n'est en fait pas bien méchant, j'ai fini par me prendre d'affection pour lui surtout dans les deux derniers épisodes. Ah De (Kageyama Yukihiko) que l'on voit très vite fait dans les premiers épisodes et que j'ai adoré (oui, ma philosophie étant moins on les voit, plus je les aime). KingOne qui est totalement impressionnant dans le rôle de Gao Yi. En drogué/meurtrier, il était tout bonnement parfait ! Il y a tellement de personnages que je voudrais mentionner : Hank Wu dans le rôle Hao Ke, Chun Paul dans le rôle de Lao Tou, président de la triade et tant d'autres. Je tiens à dire que le nom du groupe était quand même osé. Je ne sais pas si ça avait réellement un rapport avec notre ex-président mais tout de même, j'ai bien ri.
Je ne trouve même pas de points négatifs à soulever parce qu'ils ne m'ont pas frappée. J'ai été totalement aveugle face au côté 'surhomme' des personnages, je classe cette caractéristique parmi les charmes du drama.
En conclusion, Black & White est une réalisation très coûteuse, ça se voit indéniablement dans chaque épisode. C'est de l'action à ne plus savoir où se donner de la tête mais aussi de la romance, quoiqu'un peu estompée, qu'on finit par vite oublier au profit des indices semés un peu partout autour des protagonistes. Les fins d'épisode furent un véritable calvaire, automatiquement, je me sentais obligée de cliquer sur ''suivant''au risque de perdre la tête. Je fus totalement conquise par les acteurs, l'histoire, tout. J'ai vraiment tout aimé. Chaque moindre détail m'a marquée et c'est un véritable coup de coeur.