Saison 1 seulement :
The blacklist est une série "nanar", à regarder si on a du temps à perdre (23 épisodes à s'enfiler tout de même !). Et à plusieurs tant qu'à faire, pour se moquer et rigoler. Cette première saison (pour moi la dernière) recèle un comique désobligeant pour les auteurs. Le mot est peut-être mal choisi ? Je ne pensais pas qu'il était encore possible à notre époque d'écrire aussi mal une série. Sur un ou deux épisodes, qu'on se perde par-ci, par-là, pourquoi pas? Mais sur toute une saison, sur chaque épisode ? Hé bien cette blacklist y parvient !
Je dois cette joie, relative, à ma femme qui a eu l'idée saugrenue de m'infliger cette chose. Ah oui : ne pas regarder cette série avec votre conjoint, risque de rupture élevé. Combien de couples se sont retrouvés chez leurs avocats après avoir vu The blacklist?
La série accumule tous les défauts, sauf celui de l'inconstance. Du premier épisode au dernier, nulle surprise, toujours cette même incompétence dans l'écriture. La nimportaouaquerie par excellence ! Entre les histoires rocambolesquement bêtes à pleurer, les dialogues aussi creux qu'une cervelle télévisée, le jeu insipide, tellement flasque des acteurs, le manque de moyens flagrant, les effets spéciaux lamentables, c'est une avalanche de médiocrités qui s'abat devant nos rétines.
Je revois depuis quelques temps de façon plutôt régulière des épisodes des Mystères de l'ouest. Et je me suis fait le parallèle avec The blacklist. Wild Wild West n'était pas non plus prix Nobel en matière d'écriture scénaristique, mais elle avait un fond naïf assumé, débordant de candeur puérile et elle finissait par produire un spectacle réjouissant et merveilleux parfois, lié à l'enfance, à une époque télévisuelle désuète et charmante.
The blacklist au contraire est une série qui se prend au sérieux, sans humour maîtrisé, sans sens du merveilleux, sans empreinte chronologique, comme hors de son époque, produite par des gens qui n'ont pas su l'inscrire dans leur temps. La série applique crétinement des recettes sans liant, du 24h mâtiné de Mentalist, saupoudré d'Experts, mais le gloubiboulga qui en résulte est insipide.
Ni fait, ni à faire, cet assemblage hétéroclite d'influences n'aurait jamais dû aboutir à une concrétisation aussi faiblarde. Il ne résiste pas une seule seconde à un regard quelque peu sérieux et critique. Les fausses pistes posées là maladroitement sont si évidentes !
Impossible d'échapper à la moquerie dès lors que dès le premier épisode, l'ensemble des téléspectateurs sait déjà quel secret s'échine à garder le personnage joué par James Spader. Cela n'a pas de sens du reste, mais peu importe les scénaristes. Toutes les cachotteries du personnage principal, censées faciliter la vie de tous, ne font évidemment que provoquer crise sur emmerde, pataquès sur bordel. L'épine dorsale même de cette série est branlante de médiocrité. Totalement débile! Comment voulez-vous qu'on prenne cette farce au sérieux ?
Ma femme, penaude devant l'incroyable bêtise de la série qu'elle m'a proposé, a tenté de justifier son intérêt premier pour la série en évoquant la présence intrigante de James Spader. Mais même lui est mauvais ! Comment pourrait-il en être autrement avec une écriture pareille ? Non, décidément, de A jusqu'à Z, cette série est mauvaise. La pire que j'ai jamais vue, je pense.
http://alligatographe.blogspot.fr/2016/03/the-blacklist-season-1-spader-boon.html