I’m responsible for my own happiness? I can’t even be responsible for
my own breakfast!
Généralement on sait au bout d'un épisode, voire juste au bout de quelques minutes, si une série va nous plaire ou pas. Parfois, il suffit d'un générique de début absolument excellent pour comprendre qu'on va dévorer épisode après épisode, saison après saison, toute la série du début jusqu'à la fin.
C'est ce qui m'est arrivé avec BoJack Horseman. Si on m'avait dit qu'une des séries qui m'aurait fait une des plus fortes impressions est un dessin animé mettant en scène la star à tête de cheval d'une sitcom à succès des années 90, se reposant sur les lauriers fanés de sa gloire passée dans sa villa hollywoodienne, baisant, picolant et se shootant, au caractère souvent désagréable, narcissique mais en même temps haineux de soi, destructeur et autodestructeur... euh comment dire... je ne l'aurais certainement pas cru. Je n'aurais pas cru non plus que cette série avec ce même acteur has-been à tête à cheval serait la meilleure pour parler de dépression, de maladie mentale, de dépendance à la drogue et à l'alcool, des traumatismes de l'enfance, de la solitude dans tout ce qu'elle a de plus sordide... et pourtant...
Et pourtant, l'ensemble arrive à combiner moments et gags absolument tordants, avec des séquences, pour faire référence à ce qui est écrit au-dessus, absolument tragiques, glauques, désespérées, pour ne pas dire dures, allant au plus profond de la vérité humaine. Des scènes hilarantes qui côtoient des scènes poignantes. On a l'impression de voir un miroir peu reluisant de nous-mêmes. Peu de séries peuvent se vanter d'avoir atteint un tel niveau de justesse pour sa représentation des recoins sombres, tourmentés et complexes de l'âme humaine.
On pourra souligner aussi l'audace et l'invention dont fait souvent preuve l'ensemble. Et ceci ne s'est pas du tout érodé au fur et à mesure que les saisons avançaient. Par exemple, l'épisode bouteille devant le cercueil de la saison 5 est véritablement magistral (et avec une chute géniale !).
Les personnages, que ce soit notre protagoniste chevalin, Princess Carolyn, Diane, Mr. Peanutbutter (j'ai un peu moins adhéré à l'histoire plus loufoque de Todd, mais chacun ses goûts !), sont très attachants. J'ai suivi leurs histoires, l'hilarité et la tristesse présentes, avec un très grand intérêt, pour ne pas dire avec addiction. Ai-je oublié de dire que le casting de voix est absolument parfait ? Eh ben, ils sont absolument parfaits.
En plus de cela, les personnages secondaires sont aussi mémorables, la musique est brillante, le générique j'en ai déjà parlé mais c'est vraiment un immense plaisir de le voir... BoJack est, en plus d'être une série culte, est un véritable joyau télév... euh netflixien. J'adore, je suis vraiment fan.