On suit Laurel, une jeune cinéaste issue d'une famille de politicien, forcée par son père d'intégrer le bureau du Député Luke Healy, son frère, pour (soit disant) mieux le surveiller en contre partie d'obtenir le financement nécessaire pour finir son projet de documentaire... Elle écope d'un job ridiculement inutile (celui d'écouter les lubies d'électeurs souvent fantasques pour s'assurer de leur vote) mais drôle. C'est ainsi que Laurel est mise sur la pistes des insectes venu de l'espace qui dévorent les cerveaux et contrôlent les gens. Notamment les politiciens actuels et contribuent à attiser les disputes entre les camps des républicains et des démocrates. Et parfois, la tête des gens explosent, on se sait pas encore pourquoi.
Mais une chose est sûre : entre satire politique et SF loufoque, notre curiosité est piquée à vif. Et la série rassemble un quota de bons points très prometteurs :
- L'actrice principale, Mary Elizabeth Winstead (Laurel), abonnée aux films de genre, vu au cinéma dans “Final Destination 3”, “Abraham Lincoln: Vampire Hunter” et plus récemment dans “10 Cloverfield Lane,” est tout simplement formidable. Et en guest star, le redoutable Zack Greneir pour le rôle du père, dont les interventions sont toujours très justes.
- Un jingle en musique de début d'épisode pour nous rappeler ce qui s'est passer de façon originale et entraînante dans le dernier épisode.
- Un trio amoureux entre Laurel, Gareth (Aaron Tveit) et Anthony (Charlie Semine) + un super ami super génie mais super chelou, et super frapadingue, Gustav, (Johnny Ray Gill), qui promettent tous des intrigues intéressantes et de nombreux retournements de situation.
- Les façons de faire des politiques à Washington DC sont très critiquées, voir poussées au burlesque par moment, et rendent les discours politiques de la série légers et surtout pas barbants, ce qui était quand même un risque possible.
- des cliffhangers de fin d'épisode bien pensés !
Pour le négatif, on notera malgré tout le rythme parfois un peu désordonné et la lenteur avec laquelle les choses se mettent en place pour accrocher à la série :
- il faut bien attendre le 2e épisode pour comprendre tous les enjeux des personnages et de la série (là où normalement il ne faut que 15 à 30min dans un premier épisode de série)
- le déni des personnages, à part de Gustav qui est direct dans le coup, pour envisager l'histoire des insectes dévoreurs de cerveaux comme crédible est trop long et bloque la mise en place des intrigues rapidement : il faut attendre l'épisode 5 (celui de cette semaine), qui laisse d'ailleurs le spectateur sur un cliffhunger de fin insoutenable, pour faire de la trame SF une des priorités des personnages.
- Les épisodes ne sont pas à rythme égaux : les premiers semblent un peu longs alors que les suivants bien trop courts tellement on accroche !
Plus globalement, la série a su séduire par son ton décalé et se personnages à qui on s'attache très rapidement. Et les créateurs de "The Good Wife" prouvent être plein d'imagination et de surprises pour la suite.
"Brain Dead" est bien la nouvelle série à suivre, car si ses débuts d'audience ne font pas encore un carton sur CBS (mais cela ne saurait tarder) celles des streamings sur internet explosent déjà.