Je me suis dit : c’est bon j’arrête les séries d’Europe du Nord (Danoise, Suédoise, Finlandaise…) J’avais ma dose après toutes les saisons de « The Killing« , « Modus », « Trapped », je voulais un break… Alors juste un coup d’oeil au premier épisode de « The Bridge » (Bron)) série Danoise/Suédoise, et me voilà à la troisième saison encore plus accroc que sur les précédentes.
Les premiers rôles sont forts , des personnalités décalées et surprenantes, un ton franc et une intrigue ténue. De la bonne série qui colle au plafond.
Le duo Saga et Martin est détonant, la franchise de Saga est dérangeante mais elle est choc et sans détour , Martin ménage la chèvre et le chou, sa collègue le déstabilise mais mais elle lui fait du bien et le respect s’installe dans ce duo improvisé.
Une première saison avec une intrigue pleine de rebondissements et des crimes particulièrement complexes. Le serial-killer ne nous ménage pas et bute dans tous les sens, pas toujours crédible mais au moins ça décoiffe.
Une issue malheureuse, pas de happy-end chez les Nordiques, ça se veut glaçant et sombre et ça fait la différence.
Sofia Helin est parfaite dans le rôle de Saga, le regard franc, la raideur de la justice et une grande fragilité dissimulée. Un personnage bien construit avec des attitudes et des tics bien particuliers, un rôle vraiment singulier.
Kim Bodnia est Martin, un ours débordant d’humanité pas toujours fidèle mais diablement tendre. Jolie performance. D’épisode en épisodes on les aimes de plus en plus.
La deuxième saison est plus ennuyeuse on se perd dans des considérations politico-climatique trop alambiquées, l’amitié de Martin e Saga est mis à rude épreuve et c’est le côté le plus accrocheur de cette deuxième saison, c’est leur relation qui nous tient à coeur plus que l’enquête. La fin nous laisse un goût amer mais poignant.
Dans les deux premières saison on retrouve toujours un véritable engagement . Une série militante impliquée dans des situations d’ordre écologique, c’est plutôt rare pour être signalé.
Le pompom revient à la la troisième saison Saga mène l’ enquête avec un nouveau coéquipier, tout aussi barré et perdu que Saga. La tendresse va s’en mêler et on embarque sur dossier bien construit, des crimes composés comme des oeuvres contemporaines et un tueur très inspiré.
L’histoire personnelle des inspecteurs prend le dessus et on la découvre vraiment sur cette dernière saison.
La fin nous laisse à penser que c’est terminé, encore une petite mort pour nous. A signaler une superbe BO sur le générique entre autre.
Björn Stein et Hans Rosenfeldt frôle avec l’excellence sur trois saisons décapantes. La messe est dite et mon coeur balance vers « The Bridge », les premiers rôles déglingués sont la force de cette série.
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