Brynhildr in the Darkness par Manga_Suki
Intriguée par la popularité impressionnante de Elfen Lied, qui est du même auteur, aussitôt l'anime de Brynhildr in the Darkness annoncé, aussitôt je fus curieuse de découvrir ce mangaka, quand bien même il ne s'agit pas du même titre. J'en ressors très mitigée, partagée entre les très bons éléments et ceux qui m'ont bien moins plu.
Brynhildr in the Darkness nous plonge dans la vie de Murakami, un jeune homme brisé par la perte, lorsqu'il était enfant, de sa meilleure amie. Un jour, il va rencontrer Kuroneko, une jeune fille qui va lui sauver la vie... Grâce à ses pouvoirs. Murakami va alors entrer dans le monde des magiciennes, qui sont traquées par les scientifiques qui ont effectués des expériences sur elles. De plus, Kuroneko ressemble de manière troublante à son amie perdue...
J'ai rapidement été séduite par ce scénario accrocheur qui va aller crescendo, et par conséquent va être de plus en plus intéressant, au fil des épisodes. Bien souvent cruelle et dénuée de morale, cette histoire, qui ne se fait pas simple pour les magiciennes, finit par intéresser en dépit de son côté dérangeant, notamment grâce aux nombreuses questions que l'on se pose sur l'origine du labo créateur de ces jeunes filles mutées, sur les aliens et surtout, comment peuvent-elles s'en sortir ? L'action a également une place importante dans cet anime fantastique, bien que ce ne soit pas non plus son maître mot, privilégiant le destin des jeunes filles. En effet, on prend le temps de les connaître, elles et leurs pouvoirs et d'installer, par la même occasion, plus de pathos...
A me lire, on pourrait croire que Brynhildr in the Darkness fut un coup de cœur, mais ce fut finalement loin d'être le cas. Dès le début, je suis gênée par une narration rapide, parfois étrange, qui va être présente tout au long de la série. J'ai du mal à vraiment l'expliquer, mais cela manquait de finesse pour moi. De plus, les personnages vont très vite se montrer particulièrement agaçants et sans grand intérêt, mais j'en reparlerais plus tard. Mais ce n'est pas le pire : bien souvent, ceux-ci ont des réactions totalement irréalistes face au tragique de leur situation ou face à la mort. Je veux bien qu'un anime ne soit pas au plus proche de la réalité, mais tout de même, cela défiait parfois le bon sens... J'ai été également très agacée par le fan-service, présent à cause du harem qui va se former autour de Murakami, inutilement répétitif et qui n'apportait réellement rien à l'histoire. Bref, tous ces "petits" défauts ont fait que je n'ai pas du tout pu apprécier la série comme j'aurais pu sans ces désagréments.
Comme je l'ai dit donc, les personnages sont très peu crédibles et pas plus appréciables, difficile pour moi, en conséquent, d'accrocher à leur histoire. Le héros, Murakami, aurait pu être sympathique sans son grand manque d'originalité (et parfois de morale !), de part sa grande gentillesse. De son côté, l'héroïne Kuroneko était déjà moins agaçante, bien que peu novatrice également, mais cela m'a moins choquée. En revanche, j'ai juste trouvé Kana et Kazumi horripilantes, surtout cette dernière, tant elles étaient inutiles! De plus, c'était Kazumi qui apportait tout le fan-service qui m'a tant exaspérée.
Plus encore, le chara-design n'était également pas de grande qualité. Les personnages paraissaient peu inédits et souvent bancals. L'animation peinait parfois aussi, en particulier sur les scènes d'action qui n'étaient pas aussi fluides qu'elles auraient pu l'être.
Je n'ai pas particulièrement remarqué les musiques de la série, mais je veux tout de même mettre en avant l'opening qui, lui, était plus inédit et pour le coup vraiment joli. Le second, bien qu'il collait bien avec l'univers de l'anime, a moins eu mes faveurs.
Pour moi, sans être mauvais pour autant, Brynhildr in the Darkness est un anime qui a ruiné son potentiel. L'histoire, bien qu'intéressante est bien souvent parasitée par des défauts agaçants.