Buffy contre les vampires, c'est l'histoire d'une jeune fille schizophrène qui s'imagine vivre dans un monde où démons et vampires existent et tentent de faire triompher chaos, violence, mort et chagrin. Et où elle est la seule personne capable de les arrêter.
En effet, notre petite malade mentale s'imagine être "the slayer", la tueuse, dotée d'une force surhumaine capable de botter le cul des créatures de l'enfer. Pourquoi un tel délire ? Certainement pour échapper à ses tourments adolescents, ses hallucinations étant d'évidentes métaphores de ces derniers.
Le moins qu'on puisse dire, c'est que Buffy a de l'imagination. Elle s'est inventée des amis, amants et ennemis remarquablement fouillés et charismatiques, et ses aventures ne manquent pas d'intérêt. Elle a surtout un sens de la réplique affuté et drolatique. Quelques délires sont particulièrement savoureux, comme celui où tout Sunnydale est privée de paroles, ou encore, l'apothéose à mon sens, celui où tout son univers fantasmagorique se met à chanter, danser et faire des claquettes.
Ses délires déraillent un peu sur la fin, certainement un nouveau traitement que ses médecins lui administrent au début de sa septième année d'internement, mais globalement, tout est très plaisant à suivre.