Fan exigeant de la première heure, vous pouvez prendre votre pied !
Voyez minuit à votre porte, l'heure des vampires, et autres créatures de la nuit, est venue !
Je les vois déjà les pseudo puristes accourant avec les fourches et leurs torches au pied des bureaux de Netflix et du studio ayant commis ce sacrilège: adapté le sacro-saint Akumajo Dracula (titre japonais des premiers épisodes de la série de jeu vidéo) rendu célèbre dans un premier temps par la première console de Nintendo.
Alors oui, on peut vouloir empaler à tour de bras pour certaines libertés scénaristiques, bien que tous les éléments clés fassent références à la chronologie officielle ! Les héros de Castlevania III Dracula's curse (NES), Castlevania Curse of Darkness (PS2), Symphony of the night (PS1/Saturn), Lament of Innocence (PS2) sont présents ou évoqués pour ne citer qu'eux,
User d'eau bénite car on aurait voulu un design plus proche de celui d'Ayami Kojima, artiste qui a fait les beaux jours de la série à partir du premier épisode 32 bits (on ne le cite plus), mais inadapté pour de l'anime et on s'en approche relativement,
Incanter un "voleur d'âme" par manque d'animation, mais ça c'est le budget qu'il faut blâmer,
Ou encore pleurer toutes nos larmes de sang pour l'absence des thèmes musicaux qui ont fait la légende de la série.... (et Trevor Morris est comme à son habitude un compositeur en dents de scie, parfois génial, ou laissant place au vide abyssal),
Mais prenons plutôt le temps de compter les bons points, car oui, il y en a énormément...
Nous avons devant nous une série en devenir, avec de grandes ambitions pour de petits moyens.
Oui en devenir, car avec ces 4 épisodes constituant une saison d'une heure et demie, on est plus dans un format s'approchant d'un épisode pilote.
Un pilote qui pose les bases de l'univers, prend le temps d'établir divers éléments et de constituer le noyau en ce trio de héros, les tenants et aboutissants.
Une série qui s'émancipe directement en proposant un anime pour adultes (j'utilise le mot anime, car même si c'est une production US, le design, la patte est très japonaise), sombre, gore, sans limite que ce soit dans son imagerie mêlant horreur et gothique, et un texte s'adressant à un publique adulte, fan de la première heure.
De grandes ambitions chez la direction artistique, usant des éléments originaux tout en les réinterprétant légèrement, une lecture d'un oeil nouveau, ne laissant pas place à un sentiment de déjà vu, qu'aurait laisser une version encore plus fidèle. La seconde saison de huit épisodes a déjà tous les éléments nécessaires à un futur arc narratif consistant, de quoi laisser parler l'imagination de Warren Ellis, scénariste très connu des amateurs de comics.
Si on devait signaler de vrais bémols: L'absence de thèmes musicaux directement empruntés à la série de jeux,car les centaines de thèmes existants ont pour la majeure partie été orchestrées telles des musiques de films. Elles auraient accentué l'atmosphère gothique, rythmé les scènes d'actions ou appuyé certains aspects dramatiques, or les thèmes de Trevor Morris (qui sévit déjà sur Vikings, Iron Fist....) sont froids et austères, sans la moindre âme....
Mais aussi un élément de l'animation en particulier: les personnages ne savent pas marcher. Oui vous avez bien lu. C'est un élément récurrent au cours de cette seconde saison, il y a un problème au niveau de la démarche des personnages il faut impérativement revoir ça !