Johnny Lawrence (William Zabka), le 'bad guy' des premiers Karaté Kid, roule tranquillement au volant de sa Pontiac Firebird rouge, un classic des 80's. Devenu alcoolique et vivotant de petits boulots, il est inconsolable de ses échecs passés, lui qui fut à deux doigts de remporter ce tournoi d'arts martiaux l'opposant à Daniel Larusso (Ralph Macchio), 35 ans plus tôt. Décidément indéboulonnable de cette période, une idée lui vient en tête, rouvrir ce bon vieux Dojo "Cobra Kai" qui l'avait propulsé jadis. Mais il s'est fait une raison, il le fait cette fois pour la bonne cause et trouver une nouvelle voie à cet art martial, loin des dérives de son ancien maître. Il garde toujours en lui cette vieille rancœur envers Larusso, qui de son coté vit sur un nuage, bon père de famille, gérant d'une compagnie de vente de véhicules, et exulte dans la joie de vivre et un succès insolent.
On ne va pas se le cacher, Cobra Kai est un plaisir coupable d'adolescent qui réveille de très vieux souvenirs, ça ne vole jamais très haut (sauf du coup de pied) mais cette série joue la carte Nostalgie de façon totalement décomplexée, quitte à pencher vers l'autodérision. Résultat, c'est frais, réjouissant et donne un sacré coup de jeune à cette franchise qu'on pensait à tout jamais enterrée. Les quiproquos s'enchaînent dans une rivalité de clans, puisque leurs progénitures vont se croiser dans des relations à la Roméo et Juliette version Cobra Kai. Une série enivrante qui tempère le coté manichéen du passé et ravive cette flamme des 80's avec beaucoup d'humour !
Cette critique vaut pour la saison 1, la renaissance de Cobra Kai est réellement passionnante. La saison 2 est plus classique et un poil décevante, tombant dans des standards 'Netflix' moins audacieux. Mais reste agréable à suivre même si elle semble s'adresser au jeune public d'aujourd'hui et moins aux nostalgiques...