Peut-être que Code Lyoko est une série très mauvaise et qui ne vaut rien, autant scénaristiquement que concernant l’animation. Peut-être que ces quatre saisons n’ont aucun intérêt et ne vont pas en s’améliorant. Peut-être qu’elle a fait beaucoup de bruit pour rien.
Il y a cependant un chose que l’on oublie la plupart du temps : c’est une série pour ados.
Qu’est-ce que cela change réellement au final ? Pas grand-chose à part le manque de subjectivation que cette série peut déclencher chez un spectateur n’ayant pas réellement vécu dans une mentalité très spécifique de ce début de millénaire.
Loin de moi l’idée que ceux qui n’aiment pas cette série n’ont pas eu de jeunesse, ce serait totalement faux ; là encore comme pour tout il y a des dizaines de jeunesses différentes à vivre.
Alors quel type de jeunesse Code Lyoko représente, finalement, et quelle conséquence cela a sur sa (potentielle) qualité ? Une jeunesse particulièrement ancrée dans les progrès techniques du début des années 2000, à une époque où la technologie n’a jamais évolué aussi rapidement. Une jeunesse grandissant avec les portables (cellulaires, s’entend), découvrant la culture manga et jouant de plus en plus aux jeux-vidéos.
Comment décèle-t-on cela ici ? Premièrement, un dessin très empreint du style animation japonaise, deuxièmement un jeu vidéo grandeur nature, où les protagonistes sont les héros.
Des jeunes héros que beaucoup de jeunes gens (réels) ont longtemps voulu incarner, en bande de copains solidaires et soudés comme personne, chacun avec ses spécificités qui, si elles sont bien stéréotypées, ne manquent pas de caractère, naviguant entre des histoires d’amour idiotes et niaises au possible mais auxquelles on finit par s’intéresser envers et contre tout.
Effectivement, Code Lyoko est une série bourrée de défauts, mais au final il ne s’agit que d’une affaire d’un tantinet d’implication et d’immersion pour ne pas la trouver si mauvaise que ça, voire même la trouver particulièrement sympathique.
Une chose demeurera toujours impardonnable cependant : le pire générique de dessin animé de l’Histoire. Celui qui hante vos nuits et vos cauchemars https://www.youtube.com/watch?v=KQ5GkVUPkoU